Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Assises: viols de mineures à Nice confirmés en appel
L’imposant dispositif de secours mobilisé depuis mardi après-midi dans le massif de la SainteBaume pour retrouver Aurélie Elkhoury, a été levé jeudi soir. Sans qu’aucune trace de cette enseignante de 39 ans résidant Nansles-Pins n’ait été retrouvée. Hier matin, seuls des proches de la famille et bénévoles ont entrepris de nouvelles recherches depuis la commune de Plan-d’Aups, où sa voiture était garée, et vers le Saint Pilon, un sommet où elle affectionnait se promener.
Toutes les pistes explorées
Une équipe de sapeurspompiers du Groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux (Grimp) devait toutefois poursuivre ce samedi matin des recherches sur une voie encore inexplorée et difficile d’accès, sur la face nord du massif. Jeudi déjà, des équipes de volontaires, dont plusieurs spéléologues chevronnés et connaissant parfaitement le secteur, avaient sondé les différentes cavités dans lesquelles la disparue aurait pu trouver refuge pour passer ces trois jours et deux nuits en un milieu si hostile. Mais les recherches s’étaient avérées vaines. Tout comme celles menées par les militaires de la compagnie de gendarmerie de Brignoles, appuyés par les éléments du Peloton de surveillance et d’intervention, ainsi que des gendarmes de la réserve opérationnelle de La Valette et d’un groupe cynotechnique de la Sécurité civile de Brignoles. Deux hélicoptères, dont l’un équipé d’une caméra thermique, avaient aussi été déployés, sans plus de succès. Selon les enquêteurs, la piste d’une agression ne serait pas privilégiée dans cette affaire. La cour d’assises du Var a, pour l’essentiel, confirmé hier la décision rendue par les assises des Alpes-Maritimes en novembre 2016. Dans une affaire de viols, d’agressions sexuelles et de corruption de mineures à Nice. Elle a condamné Raphaël Corbino, 46 ans, à quinze ans de réclusion criminelle. La même peine qu’en premier ressort. Son épouse Ichraq, 27 ans, qui comme lui contestait tout crime sexuel sur les deux plaignantes, a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement. Elle avait fait appel des six ans de prison infligés par les jurés azuréens.
Contrainte morale
De juin 2010 à mars 2011, le couple, qui travaillait dans la réalisation de films et photos pornographiques, avait hébergé deux adolescentes de 14 ans, en rupture familiale. Raphaël et Ichraq Corbino avaient initié Sandrine et Pascale à l’alcool, au cannabis, aux boîtes de nuit, et à la pornographie, en leur faisant visionner films et photos. Surtout, les époux avaient fait leur « éducation sexuelle », au cours de relations à plusieurs partenaires. Sans violence, ni menace, ni surprise, mais sous ce qui a été analysé par la justice comme de la contrainte morale. C’est sur ce thème qu’ont plaidé, avec beaucoup de conviction, Mes Eric Dupond-Moretti et Eric Scalabrin, soucieux que la cour d’assises d’appel ne retienne que le délit de corruption de mineures. Au terme d’une semaine entière de débats, les jurés varois sont arrivés à la même conclusion que ceux de Nice.