Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’association Éthique Environnement dénonce «une situation scandaleuse »
Hier, avant que ne débute l’assemblée générale extraordinaire des maires du Var (1), l’association Éthique Environnement et ses sympathisants sont venus manifester leur courroux devant les portes du complexe SaintExupéry. Une quinzaine de personnes ont dénoncé une situation « devenue scandaleuse » et réclamé « l’arrêt du déversement de ces montagnes de déchets au Balançan qui dure depuis… 40 ans ! ».
Vingt ans après, une situation inchangée
«Le 3 novembre 1998, un arrêté préfectoral mentionnait que la fermeture du centre du Cannet-desMaures devra être effective le 1er juillet 2002 », rappelle Irène Mingard, secrétaire de l’association Éthique Environnement. « Déjà à cette époque une solution de remplacement devait être activement recherchée par les collectivités », précise l’association qui dénonce des reports de fermeture inacceptables. « Vingt ans après, la situation reste inchangée », lâche, exaspéré, un manifestant. Dans l’immédiat, aucune solution pour la gestion des déchets dans l’Est-Var n’est prévue. Un manque d’anticipation inadmissible pour ces défenseurs de l’environnement qui militent depuis de nombreuses années pour la sauvegarde de ce site naturel protégé. « Le Balançan est une réserve naturelle avec sa faune, sa flore, des tortues. Elles cohabitent avec 15 millions de déchets enfouis sous terre. Le sol est pollué. Des rapports le confirment ». Pour l’association, d’autres sites doivent retrouver un fonctionnement notamment celui de Bagnols-en-Forêt. « Il y a la possibilité de construire un casier aux Lauriers. Mais aussi le projet TechnoVar qui devrait déjà être d’actualité », explique Irène Mingard. « Aujourd’hui nous sommes ici pour soutenir le maire du Cannet-des-Maures, M. Longour », indique Jean-Michel Saulmier, membre de l’association. Et dire, une fois de plus, «non au Balançan ».
(1) Les manifestants ont été dans un premier temps retenus à l’extérieur du complexe Saint-Exupéry. Mais à la demande de Jean-Luc Longour, en début de réunion, trois de leurs représentants ont été invités à assister aux débats : « Vous avez permis la présence de trois représentants des syndicats de Pizzorno. Ces gens-là font partie d’une association, il est normal que la société civile soit représentée. Sinon, je ne m’exprimerai pas », avait prévenu le maire du Cannet-des-Maures.