Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

En appel: accusé d’avoir étranglé une femme enceinte à Marseille

Hier, Alexandre Martins a une nouvelle fois nier être l’auteur de ce crime pour lequel les assises des Bouches-du-Rhône l’avait condamné en avril dernier à vingt de prison

- G. D.

Accusé d’avoir étranglé une femme enceinte de sept mois, à son domicile de Marseille dans la nuit du 5 au 6 avril 2011, Alexandre Martins a de nouveau contesté les faits hier devant la cour d’assises du Var. En avril dernier, les assises des Bouches-du-Rhône l’avaient déclaré coupable de ce meurtre, avant de le condamner à vingt ans de réclusion. « Je conteste les faits avec véhémence ,adéclaré l’accusé, à l’ouverture de son procès en appel à Draguignan. Je n’endosserai pas ce crime, dont je ne suis pas responsabl­e. »

Mis en cause par la génétique

Dans les motivation­s de leur décision de condamnati­on, les jurés d’Aix-enProvence avaient retenu qu’Alexandre Martins avait nié être entré dans l’appartemen­t de la victime, jusqu’à sa cinquième audition en garde à vue. Jusqu’à ce que les enquêteurs ne lui indiquent que ses empreintes digitales avaient été retrouvées sur les lieux du crime. Surtout, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait fondé sa conviction sur le fait qu’un ADN, compatible avec celui de l’accusé, ou tout autre parent dans sa lignée paternelle, avait été découvert sur le cou et sous les ongles de la victime.

Un match de foot pour alibi

Pour sa part, Alexandre Martins a expliqué qu’il avait rencontré Dalila Boutobba, ivre devant un bar de son quartier, le 5 avril 2011 vers 21 heures. « Elle ne voulait pas rester toute seule, et dans le bar, ils ne voulaient plus d’elle vu son état. Elle m’a pris par le bras pour rentrer chez elle. » Il était monté jusqu’à son appartemen­t, était resté quelques minutes, et était rentré chez lui, à un quart d’heure de marche, pour regarder un match de football à la télé. « Je suis parti à 21 h 30, pour arriver chez moi à 21 h 45. C’était la deuxième mi-temps. Je l’ai laissée en bonne santé. Je ne l’ai plus vue de ma vie. » La suite de son emploi du temps de cette nuit-là ? « Après le match je suis sorti acheter des cigarettes. J’ai croisé une amie, je suis monté chez elle et on a discuté. » Alexandre Martins a été moins clair sur les deux retraits effectués dans la nuit avec sa carte bancaire, dont le second vers 6 heures du matin. Les médecins légistes donneront ce matin des informatio­ns à la cour sur l’heure estimée du crime.

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(Photo Dylan Meiffret) La cour d’assises du Var, à Draguignan, juge en appel une condamnati­on pour meurtre à vingt ans de réclusion.

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