Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
ORDURES MÉNAGÈRES : « UNE RÉVOLUTION EN UN AN ! »
Il a beaucoup été question de la gestion des déchets
Nous sommes tombés des nues quand le site de Ginasservis a dû fermer, du jour au lendemain. Avec le recul, j’estime finalement que cela a été un mal pour un bien. La situation a été tellement difficile à vivre qu’il nous a fallu prendre le taureau par les cornes à tous les niveaux : et en un an, nous avons opéré une véritable révolution en matière de gestion des déchets sur notre territoire. Nous avons vécu, à notre humble échelle, ce que va vivre tout le reste du Var ou presque avec la fermeture annoncée du Balançan. Il faut être bien conscient de quelque chose : c’est terminé, l’époque où tout le monde fermait les yeux. Dorénavant, tout ce qui sera jeté, ce sera de l’or. Il faudra le payer au prix de l’or!
Comment s’est concrétisée cette « révolution » ?
Elle est basée sur un triptyque. D’abord, il y a le syndicat mixte de la zone du Verdon. Le nouveau président n’était pas seul en cause, il y a derrière un passif de à ans d’inaction, d’absence d’investissement, il a fallu mettre la redevance au niveau des dépenses réelles… Et, de manière tout à fait rarissime, tout s’y faisait en régie : employés pour habitants, c’était hors norme! Pour rénover tout cela, nous avons eu de la chance : ça a été au moment de la création du Sived nouvelle génération. Celui-ci offre une échelle suffisante pour gérer le traitement des déchets, c’est-àdire plus de habitants. Et on a externalisé la collecte à un vrai professionnel, l’entreprise Nicollin, qui a gardé les emplois.
En deuxième lieu ?
Il y a la part de la communauté de communes : on a mis le paquet – , million d’euros d’investissement sur nos fonds propres ! – pour investir. Des containers enterrés vont être installés dans les communes, on va financer aussi un indispensable quai de transfert à Saint-Julien pour euros… Et on réforme toutes nos déchetteries, en commençant par Rians. En quelques années, on aura investi environ millions d’euros pour le traitement des déchets !
Et au bout de la chaîne, il y a l’usager…
C’est le troisième et dernier pilier du triptyque. Nous fournissons d’importants efforts en communication et en sensibilisation au tri. Sur notre territoire, on trie en moyenne kilos par habitant et par an, là où la moyenne nationale est à kilos. Nous devons rattraper notre retard. Nous constatons de grandes différences d’une commune à l’autre, il y a parfois un vrai manque d’éducation. Il faut porter le dialogue et convaincre ceux qui ne le sont pas.