Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
JACQUES PEYRAT : « LÀ OÙ IL EST, SPAGGIARI S’EN CONTREFOUT »
L’ex-avocat d’Albert Spaggiari jubile avec son franc-parler habituel : « C’est logique : il tient à son pognon. » À la veille de l’ouverture du procès Cassandri, l’ancien maire de Nice (-) nous avait confié sa certitude : l’ancien truand n’est pas le « cerveau » du casse de la Société générale en , comme il l’a prétendu sous un pseudo dans son livre paru en . « C’est ce que j’ai toujours pensé. Je ne suis donc pas étonné… » Oui mais ! S’il s’est refusé à croire « Amigo », Me Peyrat ne se fie pas davantage au Jacques Cassandri de . « Mon avis, c’est qu’il fait peutêtre partie des qui sont descendus dans le trou. Et il n’est pas impossible du tout qu’une partie de l’argent que l’on a trouvé provienne du casse. Albert [Spaggiari] s’était plaint auprès de moi que ceux qu’il appelait « les voyous » n’avaient pas respecté leur contrat : à savoir leur remettre la moitié de la vente des bijoux et des lingots d’or, qu’ils avaient fourgués auprès de leurs receleurs habituels. » Cerveau de l’affaire, non. Mais cheville ouvrière du gang des égoutiers, « ça oui, c’est très possible », maintient Jacques Peyrat. « Je ne trouve pas sot qu’il fasse ces déclarations fracassantes, si la justice ne peut justifier le blanchiment autrement que par le revenu du casse. Les voyous sont des voyous. Ils sont prêts à tout pour obtenir de l’argent par des moyens autres que le travail, et pour éviter la prison...» Où est la vérité? Seul Cassandri le sait. Une certitude : Albert Spaggiari, disparu en et élevé au rang de mythe de la cambriole, conserve en quelque sorte son titre de « casseur du siècle » toutes catégories. Pas de quoi émouvoir son ancien avocat : « Là où il est, il s’en contrefout !»