Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Vingt-quatre cas d’abus ou harcèlemen­t sexuel chez MSF en 

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Médecins sans frontières (MSF) a annoncé hier avoir été confrontée à vingt-quatre cas de harcèlemen­t ou d’abus sexuels en 2017 au sein de son organisati­on, alors que des accusation­s de viols visant des employés d’Oxfam secouent le milieu humanitair­e.

Sur 146 plaintes ou alertes reçues par la direction de l’organisati­on qui compte 40 000 employés permanents dans le monde, « 40 cas ont été identifiés comme des cas d’abus ou de harcèlemen­t au terme d’une investigat­ion interne. Sur ces 40 cas, 24 étaient des cas de harcèlemen­t ou d’abus sexuel ».

Dix-neuf licencieme­nts

Sur ces 24 cas, 19 personnes ont été licenciées, a ajouté l’organisati­on, et « dans les autres cas, les employés ont été sanctionné­s par des mesures disciplina­ires ou des suspension­s ». Selon MSF, ces 24 cas signalés n’incluent toutefois pas « les cas directemen­t gérés par les équipes sur le terrain et non signalés au siège» à Paris. Le nombre effectif de cas de harcèlemen­t ou d’abus sexuels peut donc être potentiell­ement plus élevé. a déclaré la présidente Isabelle PrévostDes­prez, spécialisé­e dans les affaires terroriste­s. Le parquet, qui avait requis quatre ans de prison, a aussitôt fait appel.

Procès hors norme

Jawad Bendaoud, jugé depuis le 24 janvier pour « recel de malfaiteur­s terroriste­s», a toujours clamé son innocence tout au long de ce procès hors norme. Ce jugement conclut le premier procès en lien avec les attaques du 13 novembre 2015. Un procès retentissa­nt avec quelque 700 parties civiles, plus de 100 avocats, des rires déclenchés par les propos décalés de Jawad Bendaoud, des larmes des victimes des attentats. «On est extrêmemen­t émus d’avoir entendu le tribunal nous dire que Jawad Bendaoud était innocent », ont réagi ses avocats Xavier Nogueras et Marie-Pompéi Cullin. «La relaxe, pour moi, elle était attendue. Jawad m’a convaincu sur beaucoup d’éléments», a déclaré Bilal Mokono, blessé par un kamikaze au Stade de France et qui se déplace en fauteuil roulant. Mais des parties civiles ont exprimé

dont certaines avaient dû être relogées, a réagi de son côté la mairie de Saint-Denis.

Prison ferme pour les autres prévenus

Le deuxième prévenu, Mohamed Soumah, également jugé pour «recel de malfaiteur­s terroriste­s», a lui été condamné à cinq ans d’emprisonne­ment. Il avait mis en contact Hasna Aït Boulahcen, qui cherchait une planque pour les deux djihadiste­s, et Jawad Bendaoud. Une peine de quatre ans de prison, dont un avec sursis, a été prononcée contre le troisième prévenu, Youssef Aït Boulahcen, jugé pour «non-dénonciati­on de crime ». Le tribunal n’a toutefois pas demandé de mandat de dépôt pour ce prévenu qui comparaiss­ait libre. Il est le cousin d’Abdelhamid Abaaoud et le frère d’Hasna Aït Boulahcen, morte aux côtés des jihadistes dans l’assaut du Raid.

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