Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
En bref Mobilisation en France contre la réforme de la justice
Magistrats, avocats, greffiers côte à côte. Des centaines de professionnels se sont mobilisés, hier, à travers la France pour dénoncer le « piteux état » de la justice et contester le projet de réforme « purement gestionnaire » de la chancellerie. Sur les marches du Palais de justice de Paris, les robes noires des avocats et des greffiers se sont mêlées aux robes rouges et aux hermines des présidents de chambres, avocats généraux et membres de la Cour de cassation, regroupés derrière des banderoles syndicales. Patricia Bouchon était partie faire un jogging au petit matin le jour de la Saint-Valentin en 2011 près de Toulouse, son corps avait été retrouvé un mois et demi après. La justice a décidé, hier, de renvoyer aux assises le seul suspect, contre l’avis du parquet général. Tout juste sept ans après les faits, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Toulouse « dit qu’il y a des charges suffisantes contre Laurent Dejean », un plaquiste incarcéré depuis quatre ans, selon la décision de justice lue par l’avocat du suspect Me Guy Debuisson. « C’est clair, c’est net, c’est précis » ,adéclaré l’avocat toulousain. « Dans ce dossier, il fallait un coupable, il a été incarcéré longtemps après les faits ; par sa personnalité, Laurent Dejean est le coupable idéal », a-t-il ajouté devant quelques journalistes. « C’est un soulagement. C’est un nouveau combat qui commence, on va peut-être obtenir des réponses » ,aindiqué Carlyne Bouchon, la fille de la victime. Le suspect, présenté comme « psychotique » pendant l’enquête, est en prison depuis février 2014 pour le meurtre, trois ans plus tôt, de Patricia Bouchon, mère de famille de 49 ans. Trois skieurs portés disparus depuis mercredi après-midi à la station de Cauterets (HautesPyrénées) ont été retrouvés morts, hier, sous une avalanche qui s’est produite hors des pistes de la station, a-t-on appris auprès de la préfecture et de la CRS Pyrénées. Les recherches engagées hier matin sur la station de Cauterets par les CRS et les gendarmes de haute montagne ont permis de retrouver les trois victimes entre heures et heures, a précisé la préfecture. Les trois hommes, âgés de ans pour deux d’entre eux et ans pour le troisième, sont originaires de Bordeaux et Poitiers. Selon le capitaine Julien Passeron, commandant de la CRS Pyrénées, l’avalanche s’est produite entre m et m d’altitude alors que le manteau neigeux était instable, en raison d’un redoux et de la pluie qui a touché ce secteur ces derniers jours. Des conditions météo « exécrables », a commenté le commandant. « L’humidification du manteau neigeux a commencé il y a deux jours environ, avec le vent du sud et la pluie », a indiqué le commandant Passeron. « À m- m, on était à la limite pluie-neige », a-t-il ajouté. L’instabilité de la couche neigeuse supérieure a provoqué « beaucoup de départs d’avalanches spontanés ». Mais selon le commandant de la CRS Pyrénées, « il n’y a eu aucune coulée sur les pistes ». Mercredi, le risque avalanche se situait selon l’altitude « entre le niveau [risque modéré] et le niveau [risque marqué] », sur une échelle de , a-t-il indiqué. Déclenchées mercredi en fin d’après-midi, sous la direction de la sous-préfète d’Argelès, puis suspendues pour la nuit, les recherches des trois skieurs ont mobilisé un hélicoptère, trois équipes cynophiles et quinze secouristes de la CRS et du PGHM (peloton de gendarmerie de haute montagne) des Hautes-Pyrénées.