Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Cyril Ramaphosa, le dauphin élu président de l’Afrique du Sud

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En 1999, ce proche de Nelson Mandela avait été écarté du Congrès national africain (ANC) avant d’en devenir le leader en décembre dernier. Cyril Ramaphosa, ex-syndicalis­te et homme d’affaires, a officielle­ment pris, hier, les rênes de l’Afrique du Sud en promettant de faire de la lutte contre la corruption, qui a terni le règne de son prédécesse­ur Jacob Zuma, une de ses « priorités ». Seul candidat en lice, le patron de l’ANC au pouvoir, a été élu chef de l’État par le Parlement, sans surprise et sans même besoin d’un vote formel. Sitôt élu, dans un tonnerre d’applaudiss­ements et de chants de victoire, le nouveau chef de l’État a pris des engagement­s afin d’éradiquer la corruption devant les députés : « Ce sont des problèmes auxquels nous allons nous atteler, a affirmé Cyril Ramaphosa. [...] Je travailler­ai très dur pour essayer de ne pas décevoir le peuple sudafricai­n ». Il a indiqué qu’il détaillera­it devant les députés certaines de ses propositio­ns en la matière lors de son premier discours sur l’état de la nation, prévu ce soir. Jeudi soir, Jacob Zuma avait rendu les armes au terme d’un long bras de fer avec Cyril Ramaphosa, sous la menace imminente d’une motion de défiance de son parti. Dès qu’il a été à la tête de l’ANC, Cyril Ramaphosa a tenté d’obtenir un départ en douceur de Jacob Zuma, convaincu que son maintien au pouvoir conduirait l’ANC à une cuisante défaite aux élections générales de 2019. Mais il s’est heurté de front au refus du chef de l’État, dont le mandat n’expirait que l’an prochain. Jusqu’à ce que l’ANC décide mardi de lui intimer l’ordre de quitter ses fonctions.

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