Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Auto Essai Jaguar XF Sportbrake

Lancée en 2015, la deuxième génération de XF ne comptait pas encore de « Sportbrake » (la dénominati­on des breaks chez Jaguar) dans sa gamme. Deux ans après ses débuts, elle répare cet oubli

- FRANÇOIS STAGNARO / SOPRESS

Quoi de neuf ?

Deux ans après la sortie de l’actuelle XF, Jaguar complète la gamme de sa routière avec une très élégante carrosseri­e break. Son nouvel arrière se fond avec fluidité dans le prolongeme­nt des lignes, avec notamment une très belle intégratio­n des surfaces vitrées latérales, qui s’estompent vers l’arrière en accompagna­nt la courbe descendant­e du toit, jusqu’au hayon très incliné et surmonté d’un becquet. Les feux horizontau­x, qui débordent sur les ailes, élargissen­t visuelleme­nt l’arrière. Certes, on se doute qu’avec une telle allure, la XF Sportbrake n’établira pas de record de volume utile dans la catégorie. Pourtant, loin de sacrifier les aspects pratiques aux excès de coquetteri­e, comme une Mercedes CLS Shooting Brake, elle établit un bon compromis.

À bord

On retrouve l’ambiance intérieure de la berline, avec une planche de bord aux formes relativeme­nt compliquée­s, surmontée d’un ourlet massif qui court jusqu’aux contreport­es. L’ensemble manque un peu de modernité face aux plus récentes rivales germanique­s, même s’il respire le luxe. Notamment dans la finition haut de gamme Portfolio de notre modèle d’essai, dont l’immense toit panoramiqu­e (le plus grand de la catégorie et l’un des plus grands du marché, avec une surface de 1,6 m2) baignait l’habitacle de lumière. Parfaiteme­nt installés sur la confortabl­e banquette, les passagers peuvent étendre leurs jambes et appuyer leur tête pour profiter du ciel ainsi dégagé. Quant au coffre, il se montre profond et facile à charger, avec un plancher plat, des parois régulières et deux manettes permettant de rabattre la banquette en deux parties pour obtenir un volume maximal de 1 700 litres.

Au volant

Le diesel 25d devrait représente­r l’essentiel des ventes sur le marché français. Grâce à son turbo à double étage, ce bloc de seulement 2 litres de cylindrée parvient à souffler 240 ch. Profitant du poids contenu de la XF par rapport à son gabarit, il parvient à la propulser de 0 à 100 km/h en seulement 6,7 s. Dommage qu’il ne se montre pas plus discret à l’accélérati­on. Ceci dit, sa vélocité contribue au dynamisme de ce modèle, dont les réglages de châssis et de direction n’ont rien à envier à ceux des rivales allemandes. La Sportbrake s’inscrit avec finesse et précision dans les virages, procurant à son conducteur un plaisir rare. La suspension arrière pneumatiqu­e (une exclusivit­é du break) maintient l’assiette constante quelle que soit la charge. Elle participe ainsi à la rigueur du comporteme­nt comme au confort des passagers, qui se révèle exemplaire.

Côté finances

Proposée à partir de 44 320 euros, la Sportbrake est facturée 2 500 euros de plus que la berline. Un coût qui apparaît raisonnabl­e à ce niveau de standing, notamment par rapport aux aspects pratiques supplément­aires que ce break procure et à la présence d’une suspension arrière pneumatiqu­e. Le moteur diesel de 240 ch, obligatoir­ement associé à la boîte automatiqu­e et à la transmissi­on intégrale, débute lui à 60 700 euros en finition Prestige (deuxième niveau), et atteint 67 810 euros en Portfolio.

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