Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Un gros test pour nous »

Tenu au repos depuis cinq semaines, Malakai Fekitoa se fait une joie à l’idée de rejouer demain. Mais il n’imagine pas un instant que ce sera facile

- PHILIPPE BERSIA

Il a quitté la compétitio­n début janvier sur une immense frustratio­n à Brive (défaite 13-12 dans un marécage) et depuis il rumine... Mais, même dans cette période compliquée, à aucun moment Malakai Fekitoa n’a regretté son choix de venir à Toulon. « Tout le monde doit s’adapter quand il change de boulot ou de pays. Cela n’est pas forcément facile. Mais au fil des semaines, j’ai réalisé que je faisais ce que j’aimais, qui plus est dans un grand club et que j’avais beaucoup de chance. Je me sens beaucoup mieux aujourd’hui et je suis vraiment content. J’adore ici, surtout le temps, la ville aussi où l’on sent partout le rugby », a ainsi précisé le centre allblack, hier, en conférence de presse.

De grands espoirs

De retour d’un stage vivifiant à la montagne où, à défaut de briller dans les sports de glisse, le Néo-Zélandais s’est bien rattrapé dans les batailles de boules de neige, Malakai nourrit de grands espoirs pour la suite et la fin de la saison. « C’était vraiment très bien. On s’est bien amusé en dehors du terrain. Sur la fin du stage, on sentait qu’on était plus proches, plus soudés. J’espère qu’on va pouvoir retrouver ça sur le terrain. Maintenant, on a un gros match et il faut qu’on le gagne... » Rassuré par les dernières prestation­s du RCT, notamment face aux Scarlets (2730) qu’il a regardé à la télé, et face à Bordeaux-Bègles (36-12), aujourd’hui Malakai s’occupe surtout de luimême : « Cela fait cinq semaines que je n’ai pas joué. C’est long et c’est un peu compliqué au niveau physique. Mais je dois surtout bien me préparer mentalemen­t, connaître mon rôle à fond et faire le maximum pour aider l’équipe. » Une équipe qu’il a évidemment félicitée pour sa qualificat­ion en quart de finale européen, ce qui va lui permettre de découvrir lui aussi cette compétitio­n. «Je les ai remerciés bien sûr, mais j’ai surtout constaté qu’ils aimaient bien ce style de jeu où il faut jouer un peu plus vite et un peu plus ensemble. Les gros matches comme ça font rêver et je veux en faire partie. J’espère que je serai pris et que je pourrai jouer le quart de finale. » N’allez pas imaginer pour autant que Fekitoa n’a déjà plus que le Munster en tête. Il connaît parfaiteme­nt tous les objectifs et impératifs de la saison : « La coupe d’Europe va plus vite. Peut-être que c’est plus amusant mais maintenant on doit se focaliser sur le Stade Français, faire un gros match et essayer de bien gagner. Pour ma part, je vais essayer de contrôler et maîtriser ce que je peux. Je focalise surtout sur moi, sur ce que je peux amener à l’équipe. Je dois toujours m’adapter et jouer mon rôle du mieux possible. »

« Le classement ne veut rien dire »

Sans doute associé à Mathieu Bastareaud au milieu du terrain, Fekitoa ne devrait pas décevoir. D’autant qu’il ne risque pas d’être suffisant ou de prendre le Stade Français de haut. «Je sais juste qu’ils jouent à Paris. À la vidéo, j’ai vu qu’ils avaient de très bons joueurs, de bons trois-quarts aussi. J’en connais deux, qui viennent de Nouvelle-Zélande. Ils sont malins même s’ils n’ont pas eu les résultats qu’ils espéraient. Le classement ne veut rien dire. On sait que ce sera un gros test pour nous. Surtout pour un match de reprise où c’est toujours plus compliqué » annonce l’ancien des Highlander­s...

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(Photos Dominique Leriche) Le centre néo-zélandais du RCT, Malakai Fekitoa, est concentré sur ce qu’il peut apporter à son équipe.

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