Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Ça ne sent vraiment pas bon

Le Gym, qui menait pourtant 2-0 grâce à Mario Balotelli, a une nouvelle fois étalé ses lacunes défensives. Les Russes du Lokomotiv Moscou en ont profité et se rapprochen­t des huitièmes

- VINCENT MENICHINI

Cette fois, Nice a perdu un match qu’il n’aurait jamais pensé perdre, sans qu’il ne puisse se cacher derrière l’arbitrage, le froid ou encore le vent. Dans une semaine en Russie, il lui faudra réaliser un match parfait, marquer au moins deux buts sans en encaisser un seul pour écrire une histoire de dingue, comme il l’avait fait à Amsterdam en juillet, alors que beaucoup l’avaient condamné dès le match aller (nul 1-1, à l’Allianz Riviera). Un deuxième miracle, donc... Alors qu’il a mené 2-0 et a même eu la balle de 3-0 par Plea, Nice s’est mis une première balle dans le pied juste avant la mi-temps, avec cette faute inutile de Sarr sur Aleksei Miranchuk qui était dos au but et bien loin d’imaginer qu’il pouvait être fauché de la sorte. Ce fut un cadeau tombé du ciel pour le Lokomotiv qui avait, jusque-là, été tout penaud et même décontenan­cé par les dribbles chaloupés de Saint-Maximin et l’adresse inégalable de Balotelli face à la cage.

Lees-Melou : « Je ne comprends pas »

Nice déroulait son football, même s’il bénéficia de la clémence de l’arbitre suite à une faute non sifflée de Marlon sur Ari (16e). Pour le Lokomotiv, ça allait trop vite et les deux mois de trêve semblaient peser dans la balance. Or, au lieu de s’affoler, il a eu l’immense mérite de s’accrocher aux branches pour ne jamais tomber à pic. Sans trembler, Manuel Fernandes, auteur d’un match dantesque, a remis son équipe sur les rails sur penalty et changé la face de ce seizième de finale de finale qui a pris des airs de terminus pour le Gym. Car, après la pause, Nice a eu la mauvaise idée de persévérer dans son entreprise d’autodestru­ction dans un remake du match d’octobre dernier, contre l’Olympique de Marseille, dont le scénario avait fait des dégâts et plombé la première partie de saison niçoise. Ce soir d’automne, Nice menait 2-0 après seize minutes, déjà, avant de perdre finalement 4-2. « Je pensais que la leçon de cette rencontre avait pourtant été retenue », a regretté Saint-Maximin qui n’est pas passé à côté de son rendezvous. Un constat valable seulement pour Dante et Balotelli, proche du triplé juste après la pause. D’une manchette salvatrice, Guilherme a maintenu son équipe à flots, laquelle a su profiter des errances du Gym, qui a réussi à se faire contrer suite à un corner pour lui. Lancé magnifique­ment par Fernandes, Ari a filé au but, mais raté son lob, la faute à un accrochage de Coly en position de dernier défenseur. Carton rouge, coup franc et but de Fernandes ! Il fallait y penser, l’OGC Nice l’a fait et ne s’en est jamais remis. Après ce coup du sort, il n’a plus existé, Balotelli a lâché prise, et Fernandes, lui, a ponctué son festival en profitant d’un décalage parfait d’Anton Miranchuk. « Je ne comprends pas qu’on puisse passer d’une mi-temps aussi aboutie à une autre où on a peur et on recule de la sorte », a pesté Pierre LeesMelou. Nous, non plus…

 ?? (Photo Patrice Lapoirie/Sébastien Botella) ?? Les Niçois se sont écroulés en seconde période hier soir. Ils devront corriger le tir d’ici une semaine et le déplacemen­t en terre moscovite.
(Photo Patrice Lapoirie/Sébastien Botella) Les Niçois se sont écroulés en seconde période hier soir. Ils devront corriger le tir d’ici une semaine et le déplacemen­t en terre moscovite.

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