Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Des retrouvail­les gâchées...

Ce soir, Sandor Rac retrouve Metz, un club avec lequel il garde aujourd’hui encore des liens particulie­rs. Mais les retrouvail­les seront gâchées par les nombreuses blessures côté toulonnais

- VINCENT WATTECAMPS

Entre Sandor Rac et Metz, la flamme brûle toujours. Si aujourd’hui encore, douze ans après les premiers pas du technicien serbe dans le club lorrain, Metz joue sur un tempo élevé, privilégia­nt l’attaque sur la défense, ce n’est pas un hasard. « Une fierté » pour Sandor Rac, qui aura imprimé sa marque de fabrique dans le jeu messin. « C’est vraiment un chic type, qui a beaucoup apporté au club » avoue le président messin Thierry Weizman. Ce dernier, qui a par ailleurs d’excellents rapports avec les présidente­s toulonnais­es Perrine Paul et JeanneMari­e de Torres, ne tarit pas d’éloges sur son ancien entraîneur. « J’ai beaucoup d’affection pour lui. C’est un malin dans le bon sens du terme. On m’avait raconté que, dans un de ses anciens clubs, il était monté sur le toit d’une salle pour espionner l’équipe adverse ! C’est tout lui, ça ! »

Six forfaits, deux incertitud­es

Pour autant, si Sandor Rac ne cache pas son plaisir au moment de retrouver des filles qu’il a eu sous ses ordres (Ana Gros, Ally Luciano, Laurisa Landre ou Laura Flippes), il sait pourtant que sa soirée pourrait vite virer au calvaire... La faute aux blessures, qui sont venues polluer la semaine d’entraîneme­nt des Toulonnais­es. Si Jessy Kramer (dos) et Emma Puleri (cheville) peuvent prétendre à une place dans l’effectif, Ewa Urtnowska (coude), elle, assistera au match des tribunes. Yulia Khavronina (cheville), encore trop juste pour reprendre la compétitio­n – tout comme l’ailière serbe Lidija Cvijic (adducteur) –, c’est donc sans arrière droite de métier que les ReBelles vont s’attaquer (ce soir à 20h30 au palais des sports de Toulon) au leader du championna­t de France. « On sait déjà que ce sera difficile, concède l’entraîneur varois. Mais sans Yulia, Ewa, Katia (Vetkova), Oli (Jurisic), Laura (Gaudefroy) et avec Jessy diminuée, cela relèverait du miracle. Mais on va faire notre maximum. On ne sait jamais. Les filles ont ma confiance. J’ai constaté beaucoup de progrès depuis quelques semaines. Il ne faudrait pas que ce match et le déplacemen­t à Brest (mercredi 24 février) annulent tout le travail effectué. » Diminuées, les Toulonnais­es ont néanmoins une petite carte à jouer. Car du côté de Metz, on avoue ne pas faire de ce déplacemen­t une priorité. « Nous comptons quelques points d’avance sur le deuxième (8 sur Brest, mais avec un match de plus), avoue le président messin Thierry Weizman. On devrait terminer la saison régulière en tête. Donc pour nous, le match le plus important est celui face au Vardar (le 25) qui sera décisif pour notre avenir en Ligue des Champions. Il faut absolument éviter les blessures d’ici là. D’ailleurs, je sais déjà que cela va m’empêcher de dormir... »

« Montrer du caractère »

Pourtant, même en bridant la machine à 70 %, Metz paraît supérieur à Toulon/Saint-Cyr. D’autant plus avec un TSCV diminué. Et le coach lorrain Emmanuel Mayonnade a l’habitude de trouver les leviers pour motiver ses joueuses lors des rencontres à moindre enjeu. Pour les Toulonnais­es, en revanche, le salut passera avant tout par le courage. « Il faut être honnête : avant de parler handball, il faudra montrer du caractère, avoue l’entraîneur adjoint Olivier Samat. Nous allons manquer de taille face à l’une des meilleures équipes européenne­s, donc il faudra compenser par de l’abnégation. » Sandor Rac, qui rêvait de retrouvail­les plus chaudes, devra se montrer plus malin que jamais pour jouer un mauvais tour à son ancienne équipe... La demi-centre Laurène Catani et l’arrière gauche Jessy Kramer ont prolongé leur contrat au TSCV, censé s’arrêter en juin prochain, d’une saison supplément­aire.

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