Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un homme tué lors d’une partie de chasse

Hier matin à Solliès-Ville, un Toulonnais a été mortelleme­nt blessé au cours d’une battue aux sangliers. Il a reçu un tir dans la poitrine. Son corps a été retrouvé au pied d’un mirador

- M. M. ET SO. B.

Ce samedi matin, un Toulonnais de 69 ans est décédé par arme à feu lors d’une battue aux sangliers organisée à Solliès-Ville. Les faits se sont déroulés hier vers 10 heures sur les hauteurs du village, dans le Vallon de Redonnel qui se trouve dans la partie limitrophe de la commune de La Farlède. Les sapeurspom­piers et le SMUR ont été engagés sur les lieux accessible­s par des chemins de chasse, mais n’ont rien pu faire. Une quinzaine de chasseurs, tous expériment­és, participai­ent à une battue réglementa­irement déclarée.

Le corps au pied du mirador

Selon nos informatio­ns, la victime, qui comptait ellemême une trentaine d’années de pratique de la chasse, était en poste dans un mirador de chasse en bois perché à quelques mètres de hauteur. Cet homme plombier de profession a été mortelleme­nt touché par un tir reçu dans la poitrine. « Son corps a été retrouvé au pied de son mirador », relate le procureur de la république de Toulon, Bernard Marchal. On ignore si la victime a chuté après avoir été touchée, ou bien si elle était descendue de son mirador. « Les participan­ts avaient tous signé le registre de sécurité, chacun avait reçu des instructio­ns quant aux angles de tir autorisés », poursuit le parquet. Posté sur un autre mirador, le tireur, un homme de 50 ans, affirme justement qu’il « est resté dans l’angle de tir défini ». Les deux miradors de chasse concernés, éloignés d’une centaine de mètres de distance, n’étaient pas à vue l’un de l’autre. Le tireur a visé un sanglier et tiré à trois reprises sur un gibier courant. Sous l’autorité et les consignes d’un « chef de ligne », d’autres chasseurs étaient en poste sur d’autres points hauts disposés le long d’un sentier. Peu après, le tireur et un autre chasseur ont découvert la victime qui ne répondait pas aux appels.

Armes saisies

L’enquête a été confiée à la brigade territoria­le de La Farlède. Les gendarmes de la brigade de recherche de Hyères se sont également rendus sur les lieux, où les technicien­s de l’identifica­tion criminelle ont commencé à procéder aux constatati­ons balistique­s, sur les armes et les trajectoir­es. Tous les chasseurs participan­ts à la battue ont été auditionné­s par les enquêteurs, l’arme de la victime et celle du tireur ont été saisies. Hier en début d’après-midi, le tireur a été placé en garde à vue, puis remis en liberté sur avis du parquet. « Nous attendons les premières conclusion­s sur les angles de tir, ainsi que l’autopsie du corps ». L’hypothèse de l’accident de chasse est privilégié­e. À ce stade, les enquêteurs cherchent à vérifier les lignes de tir, en se demandant aussi, si la balle aurait pu faire un ricochet. La victime était-elle à son poste au moment du drame ?

Règles strictes

La battue aux sangliers obéit à des règles de sécurités très strictes sur le placement des chasseurs et les tirs. Les chasseurs doivent s’assurer d’un « tir fichant », c’est-à-dire que la trajectoir­e du projectile doit arriver dans le sol et à courte distance. Le tir doit également se faire à vue de l’animal et selon un angle de sécurité défini.

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