Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Un casse à rebondisse­ments

- CÉDRIC COPPOLA C. C.

de Los Angeles. Un gang de braqueurs multirécid­ivistes va tenter de mettre la main sur ce pactole. Mais ils vont se heurter à une unité d’élite de la police qui n’a pas l’intention de jouer dans les règles de l’art...

Notre avis

In fine assez rares sur les écrans, les films de casse peuvent donner lieu à quelques chefs-d’oeuvre comme Heat et Un après-midi de chien ou des variations solides à l’image de Triple 9. Sans avoir les armes pour devenir un classique, Criminal Squad se classe dans cette seconde catégorie. Habitué aux films d’action, Christian Gudegast capte un haletant jeu de chat et la souris entre un shérif barbu aux méthodes peu orthodoxes – Gerard Butler – et un chef de bande tatoué fin calculateu­r – Pablo Schreiber. En plus de s’attarder sur leurs psychologi­es et de s’intéresser a minima aux acolytes, Criminal Squad fait le portrait d’une cité des anges abîmée, où la frontière entre le bien et le mal est plus floue qu’on ne pourrait l’imaginer... Remplissan­t son quota niveau drama et niveau fusillades... en intro et dans un cliff final, où la gestion de l’espace reste assez habile, l’exercice se démarque de ses modèles quand il lorgne du côté d’Usual Suspect lors d’un surprenant twist final. De quoi convaincre les amateurs avides de polars sérieux... et s’inscrire en contrepoin­t des braquages cool imaginés par Steven Soderbergh. À chacun son style.

L’histoire

Lorsque Spirou (Thomas Solivérès), prétendu groom dans un palace, rencontre Fantasio (Alex Lutz), reporter en mal de scoop, tout commence très fort... et plutôt mal! Ces deux-là n’ont aucune chance de devenir amis. Pourtant, quand le comte de Champignac (Christian Clavier), inventeur aussi génial qu’excentriqu­e, est enlevé par les sbires de l’infâme Zorglub (Ramzy Bedia), nos deux héros se lancent aussitôt à sa recherche...

Notre avis

En 55 albums, Spirou a traversé le monde, l’espace et découvert des créatures imaginaire­s telles le Marsupilam­i. Un dépaysemen­t que l’on ne retrouve à aucun moment sur grand écran. Loin de l’âge d’or du groom magnifié par Franquin, ses aventures cinématogr­aphiques se résument à une succession de sketchs. Le scénario, qui enferme les héros dans un hôtel avant de les propulser dans le désert puis dans une base secrète, est trop paresseux pour tenir en haleine. Oubliez donc l’évasion et la curiosité de Spirou... désormais il a un air bêta et se contente de jouer les pickpocket­s. Thomas Solivérès est à la peine... tout comme Alex Lutz, condamné à camper un Fantasio naïf, amoureux d’une Seccotine que Géraldine Nakache n’arrive jamais à rendre pétillante... Jamais complément­aire, le trio n’est pas aidé par la réalisatio­n fade d’Alexandre Coffre, qui fait illusion le temps d’un split screen BD, avant de retomber dans la platitude. Une déception qui nous fait même regretter le voyage gentillet vécu fin 2017 par Le Petit Spirou, comédie oubliable certes, mais au style visuel plus accrocheur.

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