Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Infertilit­é : quel impact sur la sexualité du couple

La découverte d’anomalies chromosomi­ques associées au cancer du rein a permis d’accomplir des progrès diagnostiq­ues majeurs

- NANCY CATTAN ncattan@nicematin.fr

C’est une situation unique en France, peut-être même en Europe. Chaque patient azuréen opéré d’un cancer du rein, dans quelque établissem­ent que ce soit sur le territoire, peut voir sa tumeur passer au crible de la génétique, à la recherche d’anomalies qui permettron­t dans certains cas d’affiner le diagnostic, de prédire l’évolution, voire d’adapter le traitement. «Si pour les cas les plus simples, majoritair­es, cette analyse génétique a pour principal objet d’enrichir la base de données et de faire progresser la connaissan­ce de la maladie, elle se révèle absolument nécessaire à la discrimina­tion de tumeurs plus complexes», résume le Pr Florence Pedeutour, responsabl­e de la plateforme régionale de génétique.

Définir précisémen­t le type de tumeur

Lorsque l’on évoque la génétique dans le champ de cancer, on pense souvent aux gènes familiaux de prédisposi­tion pour des cancers comme le sein ou le côlon. Ces gènes, hérités d’un des ascendants, présentent des singularit­és qui vont augmenter le risque de développer la maladie. Toutes les cellules de ces personnes portent alors l’empreinte de ces erreurs depuis la naissance. Les anomalies que l’on découvre dans les cellules cancéreuse­s sont d’une toute autre nature. Au départ, ces cellules ne présentaie­nt aucun défaut et c’est le développem­ent d’anomalies qui est à l’origine de la formation de la tumeur. «Dans le cas des tumeurs rénales, l’analyse des anomalies chromosomi­ques permet notamment de confirmer qu’il s’agit bien de carcinomes dits à cellules claires, soit les plus fréquents (60 à 70 % des tumeurs rénales), et non d’un autre type de cancer plus rare, voire d’un nouveau type», résume le Dr Damien Ambrosetti, anatomopat­hologiste (CHU de Nice). La suite? «Lorsqu’il est découvert à un stade localisé, et c’est le plus souvent le cas, le cancer du rein est traité par la chirurgie seule – en préservant le capital rénalavec d’excellents résultats», répond le Dr Ahallal, urologue (CHU de Nice). «Dans le cas des cancers du rein métastatiq­ues, la question du type de traitement

ciblé (antiangiog­énique, et plus récemment immunothér­apie) à proposer se pose souvent, complète le Dr Ambrosetti. C’est l’analyse génétique qui en permettant de définir précisémen­t le type de tumeur, prédira l’évolution de la maladie, et de guider la prise en charge.» Un progrès majeur.

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 ??  ?? Pour les Drs Ambrosetti, anatomopat­hologiste, et Ahallal, urologue, l’analyse génétique de la tumeur est une étape incontourn­able.
Pour les Drs Ambrosetti, anatomopat­hologiste, et Ahallal, urologue, l’analyse génétique de la tumeur est une étape incontourn­able.

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