Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

L’UE se penche sur le budget post-Brexit

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Nouvelle ère. Les dirigeants européens ont planché hier pour la première fois, à 27, sur les choix de budget auxquels ils seront confrontés après 2020 et la perte financière causée par le départ du Royaume-Uni. Une réunion informelle, mais qui laisse présager des problémati­ques qui se poseront bientôt. Les grands projets de l’UE pour se réinventer après le retrait britanniqu­e, dont le président français Emmanuel Macron s’est fait l’un des hérauts, se confronten­t en effet aux dures questions d’argent et de souveraine­té, alors que les 27 ont aussi commencé à réfléchir à la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne.

Une perte de dix milliards d’euros

Un double défi se pose: face à des défis inédits en matière de sécurité intérieure ou d’accueil de migrants, l’UE est prête à se doter des moyens financiers pour y répondre, mais comment financer ces nouvelles mesures alors que le budget de l’UE va perdre l’un de ses principaux contribute­urs, soit environ 10 milliards d’euros par an selon le Conseil européen? Il faudra faire des choix, a prévenu Bruxelles. L’essentiel du budget – environ 70% – est pour l’instant consacré aux piliers historique­s de l’Union: la politique de cohésion, qui vise à permettre aux régions les plus pauvres de rattraper leur retard; et la Politique agricole commune (PAC). Selon un haut responsabl­e européen qui a requis l’anonymat, la plupart des États membres sont d’accord pour soutenir l’idée d’une augmentati­on de leur participat­ion, mais «ceux qui sont sceptiques ou contre sont très déterminés». Il s’agit d’une coalition de quelques États (PaysBas, Suède, Danemark, Autriche) contribute­urs nets au budget de l’UE (ils donnent plus qu’ils ne reçoivent).

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(Photo AFP Le remplaceme­nt à venir du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, était aussi dans toutes les têtes.

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