Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Du tac au tac
Votre GP de France préféré ?
. Mon premier contact avec la F. Les voitures, la foule, le bruit, les couleurs, les odeurs : pour moi, ce fut un coup de foudre, un choc qui m’a marqué à vie.
Prost ou Senna ?
Match nul ! Senna fut un personnage à part. Unique, charismatique, donc excitant. Prost, lui, est devenu un excellent ambassadeur de son sport. J’adore l’écouter parce qu’il raconte très bien les histoires.
Le chouchou ?
Ronnie Peterson, le vainqueur du Grand Prix de France . Joli casque, belle voiture. J’avais dix ans, c’était mon idole. Après son crash mortel à Monza, en , j’ai tourné le dos à la F pendant très longtemps.
La F mythique ?
La Tyrrell P à six roues. Aux mains de Patrick Depailler, elle avait brillé au Castellet en derrière la McLaren de James Hunt, ndlr). Révolutionnaire, radicale, inédite, cette monoplace sortait vraiment de l’ordinaire.
La photo la plus saisissante ?
Celle de Paul Ricard inspectant le trophée au pied du podium, l’année de la victoire de James Hunt (, ndlr). Avant de remettre la coupe, ce grand amateur d’art regarde comment elle est foutue. En connaisseur. Une image symbolique. J’en profite pour adresser un clin d’oeil aux photographes Bernard Asset et Paul-Henri Cahier, dont les magnifiques documents d’archives illuminent les pages. Point besoin d’aller loin pour dénicher les illustrations adéquates puisque l’un vit à Bandol et l’autre à La Garde-Freinet.
La découverte la plus surprenante ?
Le départ du Grand Prix à Magny-Cours est souvent présenté comme la trahison du siècle. C’est la version officielle, la plus courante. Mais en fait, la ‘‘guéguerre’’ politique constituait un écran de
« Les folies sont les seules choses que l’on ne regrette jamais. »
Cette phrase d’Oscar Wilde trône en pole position quand on ouvre le livre. Pourquoi ?
Parce que je trouve qu’elle colle bien avec le personnage de Paul Ricard. Celui-ci dépense énormément d’argent pour construire ce circuit. Après le premier Grand Prix de France (en ), il veut tout arrêter, trouvant que ça coûte trop cher. Mais il continue d’investir. Ça peut apparaître comme une folie. Idem quand Ecclestone devient propriétaire et finance une rénovation spectaculaire. En fin de compte, personne n’a rien regretté...