“La première fois que je viens, en , j’ai  ans, je sors du karting, je ne connais que des petits circuits. J’arrive dans un endroit absolument incroyable, un circuit très vaste, et même si l’école de pilotage est à l’écart, sur le petit circuit éco

Avant le départ du Grand Prix de France , Gérard Larrousse, le directeur sportif de Renault Sport F, Ce chantier titanesque, entamé au printemps 2001, va coûter plusieurs millions d’euros mais ne rien changer à l’essence même du tracé varois et de ses trois variantes principales, le 3,3 km (circuit-école), le 3,8 km et le fameux 5,8 km. Il commence juste après l’annonce très médiatisée du grand projet de Toyota en F1, le 21 mars, et n’empêchera pas l’écurie japonaise de boucler des milliers de kilomètres d’essais jusqu’à sa première sortie officielle, au GP d’Australie explique à ses pilotes qu’il faudra faire une course d’équipe car Prost joue le championnat. Arnoux doit 2002. Il a fallu moins d’un an pour que Philippe Gurdjian donne naissance au « Paul Ricard High Tech Test Track » (HTTT), pour « circuit d’essai de haute donc partir devant, le plus vite possible, pour faire casser les moteurs BMW des Brabham de Piquet et Patrese. C’est ce qui se passe. (…) À  tours de la fin, Jean Sage brandit le panneau prévu : « . Alain . René », mais Arnoux accélère puis termine en roue libre, devant un Prost furieux. C’est un doublé Renault, devant les Ferrari de Pironi et Tambay, et un résultat historique pour le sport automobile français : quatre pilotes aux quatre premières places, du jamais vu depuis . Sur le podium, Prost est crispé et ignore Arnoux, qui n’a pas respecté les consignes. « Néné » n’avait plus gagné depuis  mois et le GP d’Afrique du Sud . Il se défend comme il peut : « Avec une telle avance sur Alain, je ne pouvais pas ralentir sinon j’aurais favorisé le retour de Pironi. » Prost est dégoûté : « René n’a pas tenu parole. J’aurais dû m’en douter. L’un de nous est de trop chez Renault… » Son attitude agace une bonne partie du public qui voit en lui un pleurnichard ou un mauvais perdant. C’est « le pire souvenir de ma carrière en F », dixit Prost. technologie ». La reconstruction est impressionnante de modernité. Les bacs à graviers sont remplacés par des zones de dégagement en asphalte très abrasif, inspirées des passages piétons devant certaines écoles du Royaume-Uni : ce nouveau concept de sécurité sera ensuite validé par les hautes instances des sports mécaniques. (…) Le HTTT se voit décerner en 2006 le titre de « Premier Centre d’Excellence de l’Institut FIA pour la Sécurité en Sport Automobile ». Une grande fierté pour Gurdjian, heureux de souligner « qu’il n’y aura toujours qu’un premier » et que ce premier restera, à vie, le Paul Ricard HTTT. ALAIN PROST (*) « Circuit Paul-Ricard, les seigneurs de la F1 », par Daniel Ortelli - Editions Gilletta - format 24 x 29 cm - 184 pages - 250 photos - 29,90