Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Les César, ce n’est pas un enterremen­t ! »

Antoine de Caunes intervient dans le documentai­re inédit Le Meilleur des César, entre rires et larmes sur C8

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E n attendant la 43e cérémonie des César, en clair sur Canal+ le vendredi 2 mars, C 8 diffuse un documentai­reinédit sur le meilleur de ces quarante-deux années de remis es de prix. Grand habitué de cet exercice de style, Antoine de Caunes partage avec nous ses souvenirs. Vous êtes le recordman de la présentati­on des César, neuf fois ! Bientôt dix ? Pourquoi pas. Souvent, quand on sort de scène après avoir présenté les César, on se dit : « Voilà, c’est fait », et on passe à autre chose. En réalité, c’est un plaisir particulie­r, un peu pervers, car on a le sentiment d’avoir approché ce qu’on voulait vraiment faire sur scène mais de ne pas avoir tout à fait réussi, il en ressort de la frustratio­n et du coup on a envie de le refaire encore une fois ! Vous avez dit dans la presse qu’à vos premiers César vous aviez eu l’impression « d’ouvrir la porte d’un congélo »… Oui, mais cela a beaucoup évolué depuis ! À l’époque, je succédais aux années Léon Zitrone, Pierre Tchernia ou Frédéric Mitterrand sur le service public. La cérémonie durait alors très longtemps et était très institutio­nnelle. Notre mission sur Canal+ a été de dépoussiér­er tout ça et de sortir de ce ton compassé façon remise de médailles. Pourquoi estce si difficile de dérider le public des César ? Mon avis est très clair sur ce sujet : ce n’est que du cinéma, cela ne devrait pas être autant pris au sérieux. On fait une soirée de divertisse­ment. Moi je me suis toujours mis à la place du téléspecta­teur. Certes, c’est un vrai enjeu d’avoir un César, mais je trouve cela au fond assez absurde d’établir un classement dans une discipline artistique. Comment comparer des acteurs, des scénarios ? Cela veut dire quoi, le meilleur film ? Quel est votre pronostic sur Manu Payet, prochain maître de cérémonie ? Je suis très confiant parce que c’est un homme de scène, il est vif, rapide, drôle sans être lourd. Il connaît le cinéma, il en a fait, et je crois que cela l’amuse beaucoup de faire ça. Je regarde toujours ce que font les autres, ce sont des copains généraleme­nt et, pour l’avoir vécu, je sais la difficulté de l’exercice, je le vis avec eux presque physiqueme­nt ! Mais je préfère nettement les voir de la télé que dans la salle, où on est un peu captif. J’ai beaucoup aimé Alain Chabat, Édouard Baer, Valérie Lemercier : ils ont en commun d’avoir voulu essayer de « détendre l’élastique ». On n’est pas à un enterremen­t !

PROPOS RECUEILLIS PAR

NATHALIE CHUC

Le Meilleur des César : entre rires et larmes à 21 heures sur C8

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Antoine de Caunes : « Certes, c’est un vrai enjeu d’avoir un César, mais je trouve cela au fond assez absurde d’établir un classement dans une discipline artistique ».

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