Brenon : dans la famille Rouvier, je voudrais...

Quand après avoir quitté Châteauvieux et parcouru plus d’une dizaine de kilomètres sur une route étroite, à travers les forêts et que, dans un des derniers lacets vous apercevez au fond de la vallée, ce que vous supposez être le village de Brenon, vous avez hâte de partir à la découverte de ces quelques maisons qui ressemblent à un hameau. Certains disent que village a continué à vivre grâce à Jean Rouvier, 85ans aujourd’hui, qui avec ses enfants, petits enfants, neveux, nièces, belles filles n’ont jamais quitté le village : « quand on y reste, les racines prennent», nous confie-t-il. Et si sur le ton de la plaisanterie on vous demande « comment s’appellent les habitants de Brenon, ne répondez pas les brenonnais… mais les Rouvier ». Brenon est sûrement le plus petit village du Var avec ses 25 habitants l’hiver et le seul shopping que vous pourrez vous offrir c’est en achetant les faïences de Mireille Rouvier, conducteur de bus scolaire la semaine et faïencière à ses heures de loisirs.

Anticiper toute l’année

Pour ce qui est des courses, «il faut anticiper toute l’année, et encore plus l’hiver. Quand je vais à Draguignan pour acheter le plus gros, il ne faut rien oublier », nous confie Mireille : « après dans le cellier on a plein de trucs ». Et quand Mireille vous propose de vous conduire au « centre-vill e»,il n’est pas nécessaire de prendre la voiture et de chercher un parking. À quelques dizaines de mètres, il se limite aux ruines en pierres d’un château médiéval accrochées à un piton rocheux, de l’église de la Nativité de la Vierge, de quelques fontaines et de quelques logements de vacances fermés qui rouvriront aux premiers beaux jours. Si l’on vient l’été à Brenon, c’est pour ses randonnées, son calme, son air pur, sa nature préservée mais « l’hiver cela se mérite à Brenon, même s’il est moins rude qu’avant ».

Presque au complet,la famille Rouvier réunie.