Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Coaching gagnant
Invaincu depuis le 27 mai 2016 à domicile, le stade Rochelais est tombé hier dans sa citadelle après 21 matches consécutifs sans défaite... C’est anecdotique, certes, pour les Toulonnais, mais cela remet en perspective l’énorme performance des Rouge et Noir hier aprèsmidi en Charente-maritime. Un exploit qui a tardé à se dessiner du fait d’une première mi-temps assez poussive, avec le vent et des cadeaux à répétition de la défense toulonnaise, qui avait permis aux Rochelais de tourner en tête (17-14) malgré l’ultra réalisme de Varois quand même auteurs de 14 points avec seulement 32 % de possession de balle. Difficulté pour sortir de son camp, fébrilité en touche, fautes grossières d’inattention, le RCT était alors encore dans le coup, mais on ne voyait pas bien où il allait trouver des solutions pour régler ses problèmes et résister à la pression rochelaise en seconde mi-temps.
Un exploit qui en appelle d’autres
Galthié et Landreau ont alors été particulièrement inspirés en choisissant de changer de charnière dès la 44e minute. Sans doute rude pour Escande et Wisniewski, qui n’avaient pas démérité jusque-là, le coup s’est avéré décisif et fatal pour les Rochelais. Car l’entrée en scène d’Anthony Belleau a littéralement changé le visage du match. Beaucoup moins à son aise face au jeune feu follet toulonnais, la défense rochelaise a plié deux fois sur des renversements d’attaque, tout en étant beaucoup plus sollicitée. Mais il faut là aussi souligner le rôle très important joué à ce moment par le reste du banc, et notamment la première ligne toulonnaise qui a elle aussi réussi à prendre le dessus sur des Rochelais peu habitués à se faire ainsi « gangasser » sur leur pré. Au final, le RCT n’a pas eu à forcer son talent pour préserver un authentique exploit, qui désormais en appelle d’autres.