Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

«Nous allons faire plus de maraudes en centre-ville»

- V. T.

Pour venir en aide aux sansabri, l’associatio­n Épidémie d’amour, lancée par le pasteur de l’église protestant­e de Brignoles, Denis Pottiez, avait adopté il y a quelques mois le principe du café suspendu. Un concept de dons que l’organisme a aussi décliné pour des repas et soins corporels, en s’associant avec treize commerçant­s du centre-ville. Les conditions climatique­s étant devenues rudes, Epidémie d’amour a décidé d’être plus omniprésen­t. Les maraudes, qui en temps normal sont effectuées une fois par semaine, seront multipliée­s : «Nous allons en faire plus en centre-ville selon les besoins de nos amis de la rue. Notre mission est de continuer à maintenir un lien social avec eux, de partager ces moments difficiles. Donner une boisson chaude c’est bien, dire “on va partager un café avec vous” est beaucoup plus fort», annonce Denis Pottiez. Ayant auparavant oeuvré sur Paris, le pasteur note une différence majeure à Brignoles : «Ici il y a moins de SDF visibles dans les rues, même si cela reste une réalité. À terme nous voudrions oeuvrer pour les loger en mettant en place des partenaria­ts avec des hôtels. Pour l’instant, nous veillons à leur transmettr­e toute la chaleur humaine possible». Autre priorité pour lutter contre le froid, fournir des vêtements chauds. Les équipes d’Épidémie d’amour rassemblen­t écharpes, gants, bonnets lors de braderies, afin de les redistribu­er selon les besoins. Cependant même dans ces conditions difficiles, certains sans-abri préfèrent refuser l’aide proposée par l’associatio­n. Une situation que Denis Pottiez qualifie de «déchirante», tout en confiant comprendre cette posture : «On ne peut forcer personne, c’est un choix individuel. Il y a un tel décalage entre notre perception du monde et la leur... Et la pudeur joue aussi pour beaucoup. Après j’ai déjà observé qu’en revoyant plusieurs fois une personne, la confiance s’installe. On essaye d’expliquer que nous ne sommes pas là pour juger mais donner de l’amour. Mais ça prend du temps».

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(Photo V.Tillet) (Photo doc Valérie Le Parc) L’associatio­n varoise d’accueil familial ouvre les portes de ses locaux pendant la journée, et aménage un hébergemen­t d’urgence pour la nuit. En cas de grand froid, sa capacité d’accueil est accrue. Fondateur d’Épidémie d’amour, Denis Pottiez continue...
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