Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Baromètre: Hulot a résisté à la tempête
C’est Nicolas Hulot qui est pris dans la tourmente, mais c’est Emmanuel Macron qui trinque. Ainsi pourrait-on résumer notre traditionnel baromètre mensuel Odoxa (1), qui livre quatre enseignements majeurs: l’exécutif bat des records d’impopularité, Laurent Wauquiez suscite le rejet, les candidats à la direction du PS l’indifférence. Et, pendant ce temps-là, Nicolas Hulot, malgré les accusations de viol auxquelles il a dû faire face, continue à caracoler en tête des personnalités politiques préférées des Français. Il conforte même son matelas de deux unités, fort de 36 % d’opinions favorables, devant Alain Juppé (34 %) et Jean-Luc Mélenchon (30 %). Le sondage a été mené avant l’évacuation des opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure.
L’exécutif plonge
Perçus comme un «bon Président» et un «bon Premier ministre» par un total similaire d’à peine 43 % des sondés, Emmanuel Macron et Edouard Philippe perdent respectivement six et sept points en un mois, onze et quatorze points depuis décembre. Leur chute est sensiblement la même parmi les électorats classés à gauche ou à droite. Si Nicolas Hulot est pour l’instant épargné par la tempête, Laurent Wauquiez est lui tiré par le bas après ses propos devant les étudiants de l’EM Lyon. 50 % des personnes interrogées déclarent le rejeter, soit dix points de plus qu’il y a un mois. Ce qui le place juste derrière Marine Le Pen (54 %), au palmarès du rejet. Même au sein de l’électorat de droite (hors FN), le patron de LR n’est apprécié que par 38 % de l’échantillon testé, en baisse de sept unités. Les candidats à la direction du PS ne sont pas mieux lotis, eux qui laissent indifférents entre la moitié et les deux-tiers des Français.
PS : Le Foll devant
Une première indication dans la perspective du vote des 15 et 29 mars : parmi les sympathisants du PS, 38 % apprécient Stéphane Le Foll, 18 % Olivier Faure, 9 % Emmanuel Maurel et 7 % Luc Carvounas (mais seuls les militants à jour de cotisation pourront voter, ndlr). Enfin, après la publication du rapport Spinetta sur la réforme de la SNCF, 79 % des sondés se disent opposés à la fermeture des petites lignes non rentables, 69 % étant, en revanche, favorables à la disparition du statut des cheminots. 1. Enquête réalisée par Internet les 21 et 22 février, auprès d’un échantillon représentatif de 973 personnes âgées de 18 ans et plus.