Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Trois points, c’est tout

Après cinq journées de championna­t sans la moindre victoire (3 défaites, 2 nuls), les Niçois doivent retrouver le succès face à l’avant-dernier du championna­t s’ils veulent croire à l’Europe

- WILLIAM HUMBERSET

Octobre a été maudit pour l’OGC Nice (cinq défaites en cinq matchs toutes compétitio­ns confondues).Quatre mois plus tard, les Aiglons ont de nouveau traversé février sans aucune victoire au compteur (quatre défaites, deux nuls). Deux mauvaises passes qui relèguent le collectif de Lucien Favre à des années-lumière du bilan de la saison dernière : les Niçois étaient troisièmes avec 59 unités quand cette année ils n’ont récolté que 36 unités après 27 journées de championna­t. « J’avais déjà prévu ça au mois de juin. Je ne vais pas changer d’avis comme ça », a répondu Lucien Favre à ceux qui pouvaient être encore surpris de retrouver son équipe dans de telles difficulté­s sportives.

Stopper la pénurie

C’est vrai que le Suisse avait prédit une saison difficile après un mercato estival moins brillant que le précédent. Mais est-ce pour autant un discours valable pour expliquer les multiples défaites de son équipe contre Metz (20e), Troyes (18e), Toulouse (16e), Amiens (15e), ou Strasbourg (14e) cette saison ? « Ça se joue sur des détails. Comme c’était le cas l’an dernier », aime répéter le technicien. Qu’il le veuille ou non, compter autant de défaites contre des mal classés peut difficilem­ent se résumer à un manque de réussite ou des événements contraires quand on a Balotelli, Seri, Saint-Maximin, Plea ou encore Dante dans son effectif. Oui, Nice n’avait pas les armes pour lutter contre le top 4 de la L1 (PSG, Monaco, OL, OM). Mais ne pas finir européen devant Montpellie­r, Nantes, Rennes ou Bordeaux, serait bien plus difficile à avaler pour les supporters comme pour les décideurs niçois. « Aller chercher une autre aventure en Coupe d’Europe », tel est le souhait prononcé par Jean-Pierre Rivère à Moscou, quelques minutes après une éliminatio­n frustrante en 16e de finale de la Ligue Europa.

Dynamique offensive

Neuvième à trois points du cinquième actuel, Montpellie­r, Nice est dans les clous à onze journées de la fin .Mais avec la réception de Paris (30e journée) et les déplacemen­ts à Marseille (36e) et Lyon (38e) à venir, il ne faut plus traîner face aux équipes en difficulté. Et Lille, avant-dernier avec un seul succès sur ses 7 derniers matchs de L1 (quatre défaites, deux nuls), fait justement partie de ceux-là. Préservé du déplacemen­t à Bordeaux, Mario Balotelli est, lui, muet depuis le début de la phase retour sur le pré niçois. L’attaquant transalpin a certes claqué deux fois contre le Lokomotiv (2-3), mais il n’a plus réalisé 90 minutes abouties depuis une trêve hivernale peu conscienci­euse au niveau de l’entretien physique. Dans la course à l’Europe, le Gym a besoin de lui. Et lui aussi a besoin de briller avec Nice s’il veut rebondir dans un grand club cet été. Le temps presse. Pour tout le monde.

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