Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« C’est la quadrature du cercle »
Christian Mounier, responsable CFTC des personnels du groupe Pizzorno, et JeanFranck Poinclou, délégué du personnel d’encadrement CFE-CGC, jouent l’apaisement après un entretien qu’ils qualifient « d’intéressant » avec le maire du Cannet-des-Maures. Les deux hommes, qui se défendent d’être pilotés par leur direction, comme certains les en accusent, ont tenté de toucher la corde sensible de Jean-Luc Longour. « Nous, salariés, ne voulons pas être impactés dans nos emplois. L’enjeu est très fort pour les 1 500 familles des employés du groupe qui travaillent dans le Var ». Pour eux, il y a une co-responsabilité des partenaires dans ce dossier : « Le groupe répond à des appels d’offres, mais ne peut imposer des solutions aux élus. Notre grève a provoqué la première réunion des maires sur ce sujet depuis 10 ans ». Ils soutiennent le projet de leur employeur qui « souhaite exploiter le Balançan jusqu’en 2023, par rapport à l’autorisation actuelle qui est de 2020 si on ne dépasse pas le volume de stockage initial ». Or ce volume pourrait être atteint d’ici juin prochain ou, en tassant bien, à la fin de l’année. « Notre souhait, disent-ils, est d’avoir un traitement varois des déchets varois. Mais le préfet n’a pas de solution, les communes ne sont pas prêtes pour les autres sites (1). Et Le Cannet-des-Maures ne veut plus de prolongation de Balançan. C’est la quadrature du cercle ! ». Selon eux, le maire du Cannet-des-Maures détient une partie de la solution : « S’il modifie le PLU de sa commune, il peut permettre d’exploiter encore quelques années. Ce qui l’inquiète, c’est qu’à chaque fois la brèche s’est ouverte. »
Un courrier adressé aux partenaires
MM. Mounier et Poinclou disent « comprendre le discours de M. Longour. Qui peut lui donner cette garantie que ça n’ira pas au-delà de 2023 ? » Ce délai permettrait selon eux « d’assurer la pérennité des installations en projet (1) et un transfert cohérent et régulier des activités et des personnels. » Ils vont donc maintenant écrire aux acteurs et partenaires du dossier pour leur demander de donner les garanties à M. Longour sur les cinq prochaines années. Mais aussi se tourner vers leurs collègues pour savoir s’il faut remettre un coup de pression via un mouvement social… 1. TechnoVar à Brignoles et Les Lauriers à Bagnols-en-Forêt.