Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Investissements mesurés dépenses contrôlées
Coeur du Var Dans un contexte financier contraint, les élus ont abordé, mardi soir, en conseil communautaire les orientations budgétaires. Les taux de fiscalité locale restent stables
Les élus de Coeur du Var étaient plongés dans les chiffres, mardi soir, lors d’un conseil communautaire qui a duré trois heures. Les finances ont pris une part importante dans l’ordre du jour avec, au programme, le rapport sur les orientations budgétaires. Les grandes lignes des budgets principal et annexes ont été ainsi dressées avec des débats parfois tendus (voir par ailleurs). Dans un contexte financier contraint, les investissements courants sont maintenus et l’effort de maîtrise des dépenses de fonctionnement se poursuit malgré le transfert de compétences.
Nouveaux projets
Les contribuables du territoire ne subiront pas d’augmentation sur les taux de fiscalité locale (taxes d’habitation, de foncier bâti, non bâti, d’ordures ménagères, la cotisation foncière des entreprises) et la redevance d’assainissement non collectif. Ils devront néanmoins s’acquitter de 4 € (par habitant) pour la taxe Gemapi, nouvelle compétence sur la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations. De nouveaux projets vont voir le jour (budget principal), forts des subventions de la Région (contrat régional d’équilibre territorial) et dans le cadre du contrat de ruralité. Les dépenses portent sur la structure de loisirs des Sigues, l’étude de faisabilité du centre aquatique, la plate-forme bois énergie - déchets verts, les ZA de Pardiguière et Gueiranne, le sentier GR9 de randonnée aux Mayons et l’aménagement de l’office de tourisme. Les investissements courants concernent pour la plus grande part la forêt (Pidaf), l’agriculture (acquisitions foncières), l’aménagement numérique, Varécopole…
Vote contre
L’encours de la dette est estimé cette année à 708 690 €. Le taux d’endettement est de 15,7 % et la capacité de remboursement de 4,3 années. A l’heure des questions sur le rapport du budget principal, Robert Michel, maire de Pignans, souhaitait voir apparaître dans le document le taux de valorisation des bases fiscales fixé par le gouvernement. « Il est connu. C’est 1,2 %.» Il demandait également la présentation des différentes recettes des trois taxes locales et de la cotisation foncière des entreprises (CFE). Claude Ponzo, maire de Besse, lui emboîtait le pas. « Je souhaiterais connaître toutes les recettes depuis que l’on est passé à la CFE, année par année et commune par commune, voire entreprise par entreprise. » Le président, Jean-Luc Longour, a pris note de ces remarques et compte y répondre dans la mesure du possible. L’élu bessois (une procuration) a voté contre le rapport rappelant qu’il ne considérait pas le Gemapi « comme un transfert de compétence » et son opposition au projet de centre aquatique, « c’est beaucoup trop d’argent ».