Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le Balançan s’invite au conseil

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Un débat s’est ouvert après la présentati­on des orientatio­ns budgétaire­s sur le budget annexe du service de valorisati­on des déchets. Dans les grandes lignes, les actions, avec de nouvelles sources de financemen­ts, porteront sur le développem­ent du recyclage avec la création de huit points tri enterrés, dix aériens, le déploiemen­t de trente colonnes verres… Et pour la gestion des biodéchets : quatre mille composteur­s individuel­s, trente points de compostage collectif et cinq cents poulailler­s. Dans ces deux secteurs, l’animation sera de mise. Une propositio­n a été émise sur l’acquisitio­n d’un rouleau compacteur pour la déchetteri­e du Cannet. La création d’une ressourcer­ie est aussi dans les cartons avec une ouverture prévue au deuxième semestre 2019.

«Pourquoi ce changement»

Mais une ligne dans les colonnes de chiffres a attiré l’attention de Thierry Bongiorno, maire de Gonfaron. Elle porte sur le transfert des déchets en cas de fermeture du Balançan (voir page ci-contre) avec une provision de 283 000 €. « Lors de la réunion du bureau portant sur les orientatio­ns budgétaire­s, cette somme s’élevait à 190 000 €. Pourquoi ce changement ? Et à quoi correspond­ent ces 283 000 € ?Asix mois de transfert de déchets, si le Balançan ferme en juillet. Ce qui voudrait dire que sur une année, ça représente­rait à peu près 600 000 €.» Le président, Jean-Luc Longour, répondait : « Gérer, c’est anticiper. Donc on met de l’argent de côté. L’écart, 93 000 €, correspond à une part que nous a reversée le Sived NG suite aux efforts que nous avons consentis pour enfouir (les déchets ultimes, NDLR) de moins en moins. C’est une dépense que l’on ne fait pas. Plutôt que de la voir s’évaporer, on la met dans la trésorerie. » Et de poursuivre, « on ne sait pas ce que ce transfert va coûter. Il ne faut pas céder à la propagande. Quand on entend dire, que la taxe d’ordures ménagères va passer à 40 %. ». Le maire du Cannet se lançait alors dans une longue diatribe. « Il va falloir par contre créer un quai de transfert. » « Personne ne me manipule. Je suis cartésien. C’est les chiffres qui me parlent. Combien ça va nous coûter, je ne sais pas », ponctuait l’élu gonfaronna­is. «On pourrait très bien arriver à le quantifier », précisait Robert Michel. « Pour l’instant, on n’a pas la certitude de l’endroit où on va transporte­r les déchets », concluait sur le sujet le président. Pascal Verrelle, maire du Luc, s’interrogea­it « de savoir si on peut durablemen­t s’engager sur le maintien de la taxe pour l’enlèvement des ordures ménagères. Comme vous, j’aime bien prévoir. Il vaut peut-être mieux prévoir le pire. »

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Le maire de Gonfaron.

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