Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«On n’est pas qualifié»
Fabrice Landreau ne fait pas de plan sur la comète. L’entraîneur des avants toulonnais veut d’abord garder les pieds sur terre. Il sera toujours à temps de tutoyer les étoiles
Du physique a été proposé aux joueurs hier avant la journée de récupération de ce jour. « Quinze minutes intenses qui permettent aux organismes de garder le rythme» ponctuaient la séance de travail, a précisé Fabrice Landreau. Quant à l’annonce d’une formation d’Agen remaniée, l’entraîneur des avants toulonnais soulignait : «Onn’a pas tenu compte de cette annonce. Le plus important, c’est se concentrer sur nous et sur l’importance des trois prochains matches concernant l’avenir du RCT. Voilà pourquoi on ne s’est pas focalisé sur leur composition. » Et l’ancien manager du FCG de préciser : «À Grenoble, on annonçait toujours l’équipe le lundi. C’était plus simple pour les automatismes, les joueurs savaient exactement qui jouaient, ça permettait de se projeter sur le match du week-end. C’est peut-être plus simple aussi pour les Agenais. »
Améliorer l’éxécution
Revenant sur la défaite face au LOU, l’ancien talonneur de rappeler : « On aurait pu être un peu mieux à Lyon. Pour cela, il aurait fallu s’améliorer dans l’exécution. Mais il n’est jamais facile de remporter deux matches de suite à l’extérieur chez des concurrents directs. Ça demande beaucoup d’énergie. On a cru jusqu’aux derniers instants qu’on serait capable de se rapprocher et de ramener un bon résultat, mais on l’a laissé échapper. Si on s’était montré plus précis en première mi-temps, avec 66 % de possession de balle, peut-être qu’on aurait pu prendre le score. Mais physiquement et psychologiquement, c’est difficile. La victoire à La Rochelle, on l’a préparée comme jamais. On y a laissé aussi beaucoup d’énergie mais il le fallait. C’est compliqué, derrière un tel succès, de remettre le même investissement. » Regrettant quelques points laissés en route depuis le début de saison, le technicien sait que ses hommes doivent désormais aller chercher des points. Voilà pourquoi, il ne veut pas parler de confiance : «En coupe d’Europe, on est qualifié pour les quarts. En Top 14, on ne l’est pas. On peut se qualifier ou tout perdre. Voilà pourquoi on se concentre sur les trois matches à venir. On va essayer de manager ces rencontres en fonction des aléas du quotidien. On va faire en sorte de ramener un maximum de points de ce bloc de trois. On n’a plus le choix, maintenant. On doit absolument rester dans le peloton de tête. »
Penser au présent
Au sujet d’une qualification directe en demie, le coach toulonnais de noter : « La deuxième place ? Elle n’est pas loin pour tout le monde. Pour notre part, on va d’abord penser au match de samedi et une fois passé, on se projettera sur Oyo. Il ne faut pas voir plus loin. Pour penser à l’avenir, encore faut-il bien contrôler le présent. » Sur la bonne dynamique des Agenais, l’ancien international de préciser : « Il n’y a pas de hasard. On ne met pas trente points à Montpellier comme ça. Agen est une équipe à prendre au sérieux. Elle pratique un très bon rugby, sans posséder forcément des gabarits impressionnants. Mais le SUA joue avec beaucoup de vitesse. Son jeu complet est très cohérent. Même remaniée, cette formation est à prendre au sérieux. A nous de montrer notre capacité. On a identifié leurs points forts. Aujourd’hui, il n’existe pas de petites équipes. Voilà pourquoi c’est si serré en haut et en bas du classement. Nos joueurs connaissent la difficulté de la tâche. On doit posséder l’état d’esprit de recevoir un gros du championnat si on veut aller plus loin que le 5 mai. » Et de languir de revoir les convalescents bientôt de retour sur le pré. «Ce sera un vrai plus pour l’équipe. Ils vont nous apporter un second souffle. On a un groupe assez large, avec beaucoup de talents et de bons jeunes joueurs. » Tout un programme.