Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un terroir en or
Les Mayons L’exploitation de Marc Lamoine a rayonné au concours général du salon de l’agriculture avec six miels récompensés. Les vins ont également fait sensation. Le palmarès
Lors du salon de l’agriculture, les médailles du concours agricole général ont été attribuées. La qualité des miels, huiles d’olive et vins du centre Var a, comme chaque année, séduit les jurés Le palmarès complet.
Depuis 1994, ils cumulent 52 médailles au concours général du salon de l’agriculture à Paris. Pour Les Ruchers des Maures, être distingué est presque autant inscrit dans les traditions que de produire du miel artisanal. En plus de ne pas déroger à la règle, l’année 2018 a battu le précédent record avec six distinctions pour les sept variétés présentées. Les miels de lavande, bruyère et châtaignier ont ainsi reçu l’or, tandis que le garrigue a obtenu l’argent, et les miels d’acacia et des Maures ont été bronzés. Une réussite symbolique pour les nouveaux responsables de l’exploitation.
Héritage
Car depuis quelques mois, la production est pilotée par Marc Lamoine, fils de l’incontournable apiculteur Lucien Lamoine, et sa compagne Monique Ksourah. Une transmission qui semblait écrite : « J’avais déjà mon exploitation depuis 1999, je connais bien le métier. Une année, mon père avait obtenu cinq médailles au concours de Paris. C’est donc une fierté d’en avoir récolté autant sur cette édition », confie Marc Lamoine. D’autant plus fier que l’an dernier, le domaine n’avait pu présenter ses productions dans la capitale.
L’importance des distinctions
Marc Lamoine le souligne avec insistance, une médaille sur un pot « peut changer la perception des acheteurs et les orienter vers ces produits, car cela reste le concours le plus reconnu ». Et ainsi permettre de rattraper une année où la production n’est pas dans le vert en termes de volume. Ce qui fut le cas récemment : « Les deux dernières années, nous avons eu peu de quantité de miel. Cependant nous avons pu combler avec les bons stocks des années précédentes. Lors d’une bonne année, nous pouvons produire huit à neuf tonnes ». Pour autant, obtenir les macarons n’est pas aisé. Un produit présenté est d’abord analysé en laboratoire pour certifier sa pureté, sa provenance, et qu’il correspond bien à sa variété. Puis vient la phase de dégustation : « Le jury a plusieurs critères pour déterminer la qualité du miel, principalement la texture et la saveur », indique Marc Lamoine. Mais plus que la médaille, le meilleur moyen de faire reconnaître sa production est la vente directe, aussi bien au magasin du domaine qu’à l’extérieur, comme le rappelle l’exploitant : « Nous allons sur beaucoup de foires et salons dans toute la France. Parler de notre travail, prendre le temps de faire goûter aux gens ».