Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Une premier one man show 100% Famace théâtre

Le 24 mars, l’humoriste Christophe Basclo inaugurera, sur la scène du Famace, son premier spectacle, Ma première fois. Une date déjà complète qu’il attend avec impatience

- PROPOS RECUEILLI PAR VICTOR TILLET

Depuis deux ans, il fait rire les spectateur­s lors de premières parties ou de spectacles collectifs. La prochaine fois qu’il montera sur scène, le 24 mars, tous les regards seront braqués sur lui. À 37 ans, Christophe Basclo réalise son rêve : jouer son propre spectacle. Un nouveau né poétiqueme­nt baptisé Ma première fois. Pur produit de l’école du one-man-show du Famace, qu’il est un des tout premiers à avoir intégrée, il y a deux ans, c’est dans sa deuxième maison qu’il passera son grand oral. Un beau clin d’oeil à sa famille du théâtre, dont certains membres le désignent comme le grand frère de la troupe.

Comment appréhende­s-tu ce premier spectacle qui affiche déjà complet?

C’est excitant, et ça devient long d’attendre le jour J, je compte les dodos ! Ça fait plaisir de savoir que la salle sera pleine, même si je me doute que c’est dû à l « effet première fois ».

Le fait de le jouer au Famace met en confiance ?

J’essaye de ne pas trop y penser, même si le public est bienveilla­nt ici. Ce qui pourrait me perturber, c’est regard de mes proches. On essaiera de les mettre dans le fond !

L’important, c’est d’accrocher des regards ou balayer l’ensemble de la salle ?

Sur cette scène on voit les deux premiers rangs, le reste n’est pas assez éclairé. Mais il est important de créer l’illusion qu’on s’adresse à tout le monde, et donc promener le regard. Le spectacle vivant, c’est une rencontre d’émotions.

Parle-nous du spectacle...

C’est un show d’une heure vingt composé d’une suite de sketches liés par un fil rouge : moi-même. Je parle de moi au travers de personnage­s et situations, en abordant différents sujets.

Comment l’as-tu construit ?

Giovanni m’a beaucoup aidé sur le texte pour être plus percutant. Le one man, c’est un rythme particulie­r, il faut toujours maintenir les gens, sinon tu les perds. Et Sandrine s’occupe de la mise en scène et de la cohérence artistique. C’est une vraie couturière, elle me fait du sur-mesure.

Et le nom du spectacle attire l’attention...

Oui il y a une double lecture du titre. Mais là il s’agit de ma première fois avec le public que je mène ça comme une rencontre type speed dating sur internet, et au moment du spectacle, on se retrouve ensemble pour la première fois. Je vais essayer de les séduire pour que l’on se revoie.

Te souviens-tu de ta première fois ?

Je me souviens des deux oui, celle face à un public et l’autre !

Tu évoqueras la seconde dans ton spectacle ?

Non, mais, ceci dit, tu peux mettre trois points de suspension après cette réponse pour faire genre je laisse le suspense...

Et face à un public, ça donnait quoi ?

C’était une première partie à Saint-Maximin. J’étais assez tendu, tout était mélangé. C’était très médiocre avec le recul. Mais c’était quand même extraordin­aire de l’avoir fait. Le truc, c’est que j’ai toujours mis tellement d’intention, d’importance dans le théâtre, que j’ai souvent tout trop pris au sérieux. Et ça m’a plusieurs fois porté préjudice.

C’est-à-dire ?

Quand tu es sur scène, il y a un miroir à émotions en face de toi. Le public te renvoie exactement ce que tu lui donnes. Quand tu n’as pas la bonne intention, la bonne énergie, ça ne fonctionne pas et tu le ressens de suite. Il m’a fallu du temps pour bien le comprendre.

Comment vois-tu ton évolution depuis tes débuts sur scène ?

J’ai pris plus d’assurance, et je continue d’apprendre le lâcher prise sur scène, à ne pas trop me poser de questions. J’ai moins besoin de me concentrer sur le texte qu’avant, quand je devais le suivre à la lettre au détriment du naturel. Il faut dire que je l’ai beaucoup répété aussi.

Répété devant tes amis de l’école du one ?

J’ai fait une répétition générale en condition de spectacle avec un minipublic pour m’aider. Les copains de l’école du one et les bénévoles du théâtre étaient là, et ont très bien réagi en découvrant le show. C’était un beau moment d’émotion avec eux. Et ça a permis de corriger les derniers détails.

Vous êtes maintenant dix à l’école du one, la famille a bien grandi...

Avec Ô’drey, nous étions les deux premiers arrivants. C’est chouette d’être dix, car c’est enrichissa­nt. Tu vois ce que font les autres et tu peux te servir de leurs points forts comme de leurs erreurs. Et puis on est portés les uns par les autres. Il y a des jours où on a des baisses de régime. Ils sont alors toujours là pour te redonner un coup de boost.

Cette cohésion est illustrée par votre récent spectacle commun...

Sur des soirées comme ça, où on est tous ensemble, on est inarrêtabl­es ! C’est vraiment un très beau souvenir.

Tu voudrais faire du théâtre ton métier ?

Pourquoi pas. Mais je dois garder pour l’instant un métier à côté pour m’occuper de ma femme et mes deux enfants.

Tu vas leur dédier cette première ?

Mon nom de scène, Basclo, vient de leurs noms, Bastien et Chloé. C’est tout mon parcours que je leur dédie. Et ma femme aussi est très importante, je la remercie pour sa patience, car le théâtre, ça prend du temps.

Tu as un message pour le public ?

Je veux tout simplement partager les émotions que l’on ressent avec cette première fois face à eux. Chaque fois que je le jouerai, ce sera toujours ma première fois. Et j’espère garder ce sentiment, car c’est toujours la plus belle, la première fois.

 ?? (Photos V. Tillet) ?? Deux ans après avoir intégré l’école du one-man show au Famace théâtre, Christophe Basclo s’y produira le  mars pour son premier spectacle Ma première fois.
(Photos V. Tillet) Deux ans après avoir intégré l’école du one-man show au Famace théâtre, Christophe Basclo s’y produira le  mars pour son premier spectacle Ma première fois.

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