Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
«Privés de liberté, pas de dignité»
La députée du Var Emilie Guérel a visité le centre pénitentiaire de Marseille, dont la partie « Baumettes historiques » s’apprête à être démolie. Nous l’avons suivie
L’emploi du temps d’Emilie Guérel est particulièrement chargé. Pour autant, la jeune députée La République En Marche de la 7e circonscription du Var ne compte pas ses heures sur le terrain. Lundi après-midi, elle a ainsi passé près de quatre heures au sein du centre pénitentiaire de Marseille, où elle a successivement visité les « Baumettes historiques », qui fermeront définitivement leurs portes fin juin, et les « Baumettes 2», la nouvelle prison voisine qui a ouvert ses portes en mai 2017. « En tant que membre du groupe d’études “Prisons et conditions carcérales”, mon but est de faire remonter la réalité et les problématiques du terrain à la Commission des lois, qui va remettre le 21 mars un rapport d’observations », explique-t-elle. Le tout dans le cadre de la vaste réforme pénale annoncée par le président Emmanuel Macron.
«Un travail énorme reste à faire»
Cette longue visite aux Baumettes, précédée par celle de la prison de La Farlède, «m’a permis de constater qu’un travail énorme reste à faire pour améliorer les conditions de détention en France », explique la députée. Toutefois, elle a noté que la surpopulation était plus flagrante à Toulon qu’à Marseille : « Là-bas, j’ai vu des matelas au sol, pas aux Baumettes. Ici les détenus sont privés de liberté, mais pas de dignité. » Désormais Emilie Guérel prévoit de se rendre à la prison de Draguignan, et peut-être à celle de Fleury-Mérogis, en région parisienne. « J’aimerais aussi assister à une audience de comparutions immédiates au tribunal correctionnel et visiter les services d’insertion et de probation. » Reste à caler tout ça dans l’emploi du temps…
1. La Seyne, Six-Fours, Saint-Mandrier, Sanary, Bandol.