Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bertrand Cantat de nouveau chahuté hier soir
Bertrand Cantat a dénoncé, hier, sur Facebook une « censure » après l’annulation de son concert prévu vendredi à Istres (Bouches-duRhône), dans un climat de contestation grandissante autour de sa tournée. En début de soirée, sous les cris d’« assassin » et le jet de projectiles, le chanteur est venu échanger devant une salle de concert de Grenoble avec des manifestants, entouré de vigiles, dans une ambiance tendue. « Salut GRENOBLE! Pour 2 concerts avec vous !!!!! Pendant ce temps à ISTRES la Censure est en marche Bravo au Conseil d’Administration de Scènes et Cinés, quel courage... », avait publié Bertrand Cantat sur le réseau social juste avant sa rencontre animée. « Nous sommes maintenant à Grenoble où j’ai voulu entamer une discussion avec quelques personnes qui manifestaient leur hostilité devant la salle », écrivait, peu après, sur Facebook Bertrand Cantat. « À peine apparu, un déchaînement de violence, d’insultes, une pluie de coups, aucune possibilité de discuter, de la violence, seulement de la violence, aucune écoute, aucun échange : bref, le retour au Moyen Age », déplore le chanteur. « Ces gens sont sourds, et aveuglés par la haine. Peut-être se sentent-ils encouragés par le merveilleux climat ambiant », poursuit-il. De son côté, le conseil d’administration de Scènes et Cinés, qui gère la salle « L’Usine » où devait avoir lieu le concert à Istres, a annoncé, hier, sur Facebook sa décision d’annuler le concert « face aux nombreuses réactions négatives de citoyens ». Lundi, une manifestation a rassemblé devant la salle de Montpellier [photo AFP] où s’est produit Bertrand Cantat une soixantaine de défenseurs des droits des femmes, qui ont invectivé les spectateurs se rendant au concert. Le chanteur annonçait peu après ne plus vouloir à se produire dans les festivals d’été, « pour mettre fin à toutes les polémiques et faire cesser les pressions sur les organisateurs » tout en invoquant son « droit à la réinsertion ».
Renoncement jugé insuffisant par Nadine Trintignant
Un renoncement jugée insuffisant par Nadine Trintignant, la mère de Marie Trintignant, morte sous les coups du chanteur en 2003, qui l’a appelé, hier, à s’arrêter « complètement ».Libéré en 2007 de la prison de Muret (près de Toulouse), Bertrand Cantat a purgé plus de la moitié de sa peine après avoir été condamné à huit ans de prison.