Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La maison des poupées
et affecte différemment chacune des adolescentes, dont les personnalités vont diverger à la suite de cette nuit cauchemardesque.
Notre avis
Récompensé par le Grand-Prix au festival du film fantastique de Gérardmer et marqué par le retour sur les écrans de Mylène Farmer, dans un solide second rôle, Ghostland s’inscrit dans la continuité du travail de Pascal Laugier. Toujours entre horreur et psychologie, le réalisateur frenchy maîtrise les codes du genre en invitant le public dans sa maison de poupée lugubre, où contrairement aux attentes, il ne surgit pas des fantômes mais deux psychopathes : l’ogre et la sorcière. De quoi provoquer foule de jump scares dans la salle et faire crier à foison les deux jeunes héroïnes. Une surenchère toutefois assez factice qui manque d’insuffler une réelle identité. Reste une tension habilement menée dans la seconde partie. C’est sordide, glaçant… et quelques séquences demanderont d’avoir le coeur accroché. Le scénario malin, s’oriente vers une fausse piste avant de nous propulser sauvagement dans la réalité, et marque par son originalité. Idem en ce qui concerne le propos sur la bestialité des hommes et la rébellion de celles considérées à tort comme des « femmes objets ». L’ensemble est donc rondement mené, pertinent même quand il aborde le trauma, la folie ou le besoin parfois, d’oublier.