Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Il n’a pas manqué grand-chose
Au terme d’une rencontre très serrée et âprement disputée, les Toulonnais se sont inclinés en toute fin de match devant une étonnante formation d’Oyonnax
L’équipe qui en voulait peut-être un tout petit plus l’a remporté. Les hommes d’Adrien Buononato restaient, avant d’affronter les étoiles toulonnaises, comme titrait la presse locale, sur trois succès consécutifs. Et les HautBugistes sans le crier sur les monts jurassiens espéraient bien poursuivre sur cette lancée. C’est réussi de la plus belle des manières. Comme le froid, le match était attendu « piquant ». Même si les deux formations ne jouent pas vraiment, à pareille époque, le même championnat. D’un côté, Oyo se bat pour sa survie au sein de l’élite, de l’autre le RCT veut se donner de la marge en confortant sa place dans le peloton de tête et gérer la suite. La Coupe d’Europe est probablement à ce prix. Bref, d’un côté comme de l’autre, la défaite était interdite pour ne pas hypothéquer la suite et la fin de cette course marathon aux vingt-six étapes.
Un contre de chaque côté
Dans un mach où la vitesse pouvait être déterminante, tout partait vite. Après un quart d’heure de jeu, les deux équipes avaient marqué dix points chacune. Un essai partout sur deux ballons contrés. La première réalisation était signée par Grice suite à un contre d’Ursache à la suite d’un dégagement de Tillous-Borde. Dans la foulée, c’était au tour de Taofifenua de contrer Hall qui n’avait pris gare et Van der Merwe de conclure. Oyonnax poussé par son public était en confiance et le prouvait. Après un gros travail de ses avants, Botica voyait son essai refusé par la vidéo avant de donner l’avantage aux siens suite à un ballon gardé au sol par les Varois. Car jusque-là, les égalités (10-10, 13-13, 16-16) se succédaient. Dommage que Toulon ait mal négocié une mêlée à cinq mètres d’autant qu’Oyo allait imposer une sacrée séquence en multipliant les temps de jeu. Comme au match aller, Oyonnax menait à la pause. Persévérance et abnégation étaient les maîtres mots des hommes de Haut-Bugey. Ils repartaient à l’assaut de la muraille varoise dans laquelle Nonu jouait les démolisseurs. Et cinq minutes durant, le scénario de ce début de deuxième période ressemblait aux cinq dernières de la première. Oyo poussait, appliqué Toulon défendait et s’en sortait sans dégâts.
Un final de feu
Ce sont même les Toulonnais après avoir pilonné l’en-but adverse (TillousBorde, Kruger, Van der Merwe…) qui concluaient par l’intermédiaire de Fekitoa. Le RCT repassait en tête. Et comme d’hab’, Oyo repartait, encore et toujours, dans l’avancée. Et Botica meilleur réalisateur du Top 14 montrait une nouvelle fois son adresse face aux perches. Et la défense des locaux, brillait par sa pugnacité. Dans ce jeu de mains, il n’y avait rien de vilain. Mais ça bataillait ferme sur les points chauds qui ne manquaient pas de cuire aux quatre coins du terrain. C’est finalement dans les tout derniers instants que la rencontre basculait. Seuteni et ses partenaires avaient raté, croyait-on, deux ou trois balles de match en commettant des fautes toutes bêtes. Et comme souvent, tout se joue sur le détail, le RCT s’apprêtait à signer un succès étriqué à l’extérieur. Mais dans un dernier rush et avec la rage de vaincre, Oyo porté par près de 10 000 spectateurs en liesse s’imposait en force dans ce final palpitant. Cruel pour le RCT qui quittait CharlesMathon, dépité avec un seul petit point en poche. T té cô le 13 ét éq