Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Il n’a pas manqué grand-chose

Au terme d’une rencontre très serrée et âprement disputée, les Toulonnais se sont inclinés en toute fin de match devant une étonnante formation d’Oyonnax

- De notre envoyé spécial à Oyonnax Paul MASSABO

L’équipe qui en voulait peut-être un tout petit plus l’a remporté. Les hommes d’Adrien Buononato restaient, avant d’affronter les étoiles toulonnais­es, comme titrait la presse locale, sur trois succès consécutif­s. Et les HautBugist­es sans le crier sur les monts jurassiens espéraient bien poursuivre sur cette lancée. C’est réussi de la plus belle des manières. Comme le froid, le match était attendu « piquant ». Même si les deux formations ne jouent pas vraiment, à pareille époque, le même championna­t. D’un côté, Oyo se bat pour sa survie au sein de l’élite, de l’autre le RCT veut se donner de la marge en confortant sa place dans le peloton de tête et gérer la suite. La Coupe d’Europe est probableme­nt à ce prix. Bref, d’un côté comme de l’autre, la défaite était interdite pour ne pas hypothéque­r la suite et la fin de cette course marathon aux vingt-six étapes.

Un contre de chaque côté

Dans un mach où la vitesse pouvait être déterminan­te, tout partait vite. Après un quart d’heure de jeu, les deux équipes avaient marqué dix points chacune. Un essai partout sur deux ballons contrés. La première réalisatio­n était signée par Grice suite à un contre d’Ursache à la suite d’un dégagement de Tillous-Borde. Dans la foulée, c’était au tour de Taofifenua de contrer Hall qui n’avait pris gare et Van der Merwe de conclure. Oyonnax poussé par son public était en confiance et le prouvait. Après un gros travail de ses avants, Botica voyait son essai refusé par la vidéo avant de donner l’avantage aux siens suite à un ballon gardé au sol par les Varois. Car jusque-là, les égalités (10-10, 13-13, 16-16) se succédaien­t. Dommage que Toulon ait mal négocié une mêlée à cinq mètres d’autant qu’Oyo allait imposer une sacrée séquence en multiplian­t les temps de jeu. Comme au match aller, Oyonnax menait à la pause. Persévéran­ce et abnégation étaient les maîtres mots des hommes de Haut-Bugey. Ils repartaien­t à l’assaut de la muraille varoise dans laquelle Nonu jouait les démolisseu­rs. Et cinq minutes durant, le scénario de ce début de deuxième période ressemblai­t aux cinq dernières de la première. Oyo poussait, appliqué Toulon défendait et s’en sortait sans dégâts.

Un final de feu

Ce sont même les Toulonnais après avoir pilonné l’en-but adverse (TillousBor­de, Kruger, Van der Merwe…) qui concluaien­t par l’intermédia­ire de Fekitoa. Le RCT repassait en tête. Et comme d’hab’, Oyo repartait, encore et toujours, dans l’avancée. Et Botica meilleur réalisateu­r du Top 14 montrait une nouvelle fois son adresse face aux perches. Et la défense des locaux, brillait par sa pugnacité. Dans ce jeu de mains, il n’y avait rien de vilain. Mais ça bataillait ferme sur les points chauds qui ne manquaient pas de cuire aux quatre coins du terrain. C’est finalement dans les tout derniers instants que la rencontre basculait. Seuteni et ses partenaire­s avaient raté, croyait-on, deux ou trois balles de match en commettant des fautes toutes bêtes. Et comme souvent, tout se joue sur le détail, le RCT s’apprêtait à signer un succès étriqué à l’extérieur. Mais dans un dernier rush et avec la rage de vaincre, Oyo porté par près de 10 000 spectateur­s en liesse s’imposait en force dans ce final palpitant. Cruel pour le RCT qui quittait CharlesMat­hon, dépité avec un seul petit point en poche. T té cô le 13 ét éq

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(Photo Dominique Leriche) Impérial en touche, Kruger n’a pas pu empêcher la victoire d’Oyonnax.
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