Dans le piège

Steven Sykes a-t-il vraiment marqué hier soir à la 79e minute et ainsi propulsé Oyonnax au septième ciel pendant qu’il envoyait le RCT en enfer ? Même si sur l’ensemble de son match, Oyonnax n’a pas vraiment volé ce succès arraché au forceps, on peut légitimement se poser la question. Évidemment cela ne changera rien au classement du jour. Mais les Toulonnais nourriront sans doute d’autant plus de regrets. Longtemps, on a cru hier soir que le pied de Belleau allait suffire pour porter le RCT vers la victoire, car le jeune ouvreur varois avait eu le bon goût de réaliser un 100 % pour rivaliser parfaitement avec un Botica toujours en état de grâce. Mais les Anglais le disent et le répètent depuis toujours : « No scrum, no win (pas de mêlée, pas de victoire) ». Alors qu’ils avaient réussi le coup presque parfait quasiment sans jouer, les Rouge et Noir ont payé leur manque d’ambition dans le jeu et leur passivité dans le money-time, au moment même où ils ont cédé dans ce secteur de jeu. Un peu comme à Brive...

De nouveau sous pression

Dominateurs depuis le début de match dans ce secteur de jeu, tant que Van der Merwe pouvait tenir la baraque à droite, les Varois ont cru pouvoir finir la rencontre avec un pilier droit de fortune, en l’occurrence Xavier Chiocci, qui avait gentiment accepté de dépanner. Mal leur en a pris. Et alors qu’on pensait le match gagné avec un ballon récupéré, introduction RCT sous ses poteaux, le malheureux « Keke », qui n’a jamais eu d’affinité pour ce poste, a flanché pour la fin que l’on sait... Pas question de l’accabler bien sûr. Mais on peut quand même le relever, même si les Toulonnais ont clairement manqué d’ambitions dans cette rencontre. Pour avoir manqué ce virage qu’on annonçait déterminant pour la suite, les voilà de nouveau sous pression.

(Photos Dominique Leriche) C’est sur l’ultime mêlée que le RCT a craqué.