Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’horizon se dégage peu à peu
Après le lancement officiel de son projet Vendée Globe 2020 le 19 janvier dernier en direct du Yacht club de Toulon, Clément Giraud maintient le cap de ses ambitions, et de nombreuses choses se sont passées depuis cette première bouteille jetée à la mer. « Avec mon équipe, nous avons présenté cette aventure à de très nombreuses personnes : des entrepreneurs, des décideurs, des amis, nos familles, des baroudeurs, des curieux, des dévoués, même des jaloux, s’amuse le skipper. Le projet que je porte est devenu un sujet qui s’invite dans de nombreuses discussions et je tiens à remercier tous ceux qui nous encouragent, nous portent, nous poussent... »
Des contacts pris pour le bateau
Surtout que la route est encore longue jusqu’au départ de la 9e édition, le 8 novembre à 13 h 02 des Sables d’Olonne (Vendée). Une quasi circumnavigation pour le Varois et ses petites mains dévouées à déplacer les montagnes. À ficeler le budget (nerf de la guerre) et trouver la monture adéquate pour défier les éléments au gré des quatre vents. « La priorité du moment est en effet
de choisir le bateau qui emmènera le projet jusqu’au Vendée Globe, poursuit Clément. Des contacts sont déjà pris, mais je ne peux en dire davantage à ce stade... » Le marin ne parle guère de son futur Imoca tant que rien n’est acté. Il préfère agir. Se démultiplier sans ménager son corps et son coeur. D’ailleurs, le 22 mars, à l’occasion de la journée mondiale de l’Eau, il sera sur Paris pour sensibiliser près de 200 chefs d’entreprises à son rêve d’évasion, matinée de volonté de victoire. L’occasion sera alors belle de nouer des contacts, voire des associations durables - comme celle déjà prise avec Mini Green Power - avec des hommes de paroles, partageant le même idéal. La même vision de la course au large. De l’humain... Puis il rangera, provisoirement, son costume de VRP au placard pour se remettre à naviguer. Se mesurer aux éléments lunatiques dont, depuis toujours, il a su évaluer le caractère tempétueux.
Régates en vue sur son Class A volant !
« Des régates sont programmées sur le TP 52 Team Vision Future et Mariska, des entraînements également sur mon Class A (Ndlr : catamaran sport de 5,5 m), devenu volant depuis peu. Bref, on n’aura pas une minute à nous. » Le futur solitaire ne s’en plaindra pas. Mieux vaut ça que le contraire. Tant d’agitation autour de sa personne prouve que son projet - qu’il veut collectif et porteur de sens avance. Qu’il est cohérent. Pas à contre-courant... Clément Giraud est tout sauf un illuminé. Ce Vendée Globe, son premier, ne doit pas être le dernier. Un simple coup d’épée dans l’eau. Voilà pourquoi il s’emploie à mettre tous les atouts de son côté. Alors n’hésitez pas à le soutenir !