Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Enquête sur le florissant marché du célibat
Zone interdite sur M6 décrypte les nouveaux modes de rencontres qui envahissent les mobiles
L a France compte 18 millions de célibataires, soit trois fois plus qu’il y a trente ans ! Pourtant, les moyens pour trouver l’amour se multiplient. Zone
interdite décrypte ce soir le phénomène et les nouvelles tendances. L’émission, présentée par Ophélie Meunier sur M6, met l’accent sur les très nombreuses applications mobiles qui existent : Tinder, qui permet de regarder des profils, puis de garder ou de zapper la personne en un geste (à gauche c’est non, à droite, c’est oui); AdopteUnMec, où les hommes ne peuvent entrer en contact avec les femmes que si ces dernières le leur permettent; Happn, qui offre la géolocalisation; ou Once, qui n’envoie qu’un seul profil par jour (censé être compatible) à ses abonnés. Des applications au succès fou et dont le nombre ne cesse d’augmenter : il y en aurait aujourd’hui plus de 2 000. Certaines se placent sur des secteurs très précis, comme Tindog, qui met en contact les propriétaires de chiens, ou Bristlr, qui ne propose que des profils d’hommes… barbus ! En France, 5,7 % des femmes et 13 % des hommes utiliseraient une ou plusieurs applications de dating. Avec, à la clé, une manne financière colossale pour les créateurs des sites Internet. Le documentaire donne l’exemple de Once, qui compte 5 millions d’utilisateurs et affiche 18 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le marché de la rencontre pèserait ainsi plus de 3 milliards d’euros par an. En France, 20 % des célibataires utiliseraient ce type d’applications. Parmi eux, les quatre témoins suivis dans l’émission. Tous en quête de rencontres, ils ont des profils différents et ne peuvent plus se passer des sites Internet. À 22 ans, Swaini ne cherche clairement pas le grand amour. Il se sert délibérément des applications pour enchaîner les conquêtes. Il voit en moyenne deux nouvelles filles par semaine (et plus si affinités). Selon lui, les moeurs ont changé, et il ne serait plus possible de rencontrer quelqu’un sans le téléphone portable. « Aborder une fille dans la rue, ça ne se fait plus. Aujourd’hui, ce n’est plus comme ça que cela se passe », confie-t-il dans le reportage. Pour autant, seulement 6 % des couples se formeraient grâce à Internet…