Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Enquête sur le florissant marché du célibat

Zone interdite sur M6 décrypte les nouveaux modes de rencontres qui envahissen­t les mobiles

- EMMANUELLE LITAUD

L a France compte 18 millions de célibatair­es, soit trois fois plus qu’il y a trente ans ! Pourtant, les moyens pour trouver l’amour se multiplien­t. Zone

interdite décrypte ce soir le phénomène et les nouvelles tendances. L’émission, présentée par Ophélie Meunier sur M6, met l’accent sur les très nombreuses applicatio­ns mobiles qui existent : Tinder, qui permet de regarder des profils, puis de garder ou de zapper la personne en un geste (à gauche c’est non, à droite, c’est oui); AdopteUnMe­c, où les hommes ne peuvent entrer en contact avec les femmes que si ces dernières le leur permettent; Happn, qui offre la géolocalis­ation; ou Once, qui n’envoie qu’un seul profil par jour (censé être compatible) à ses abonnés. Des applicatio­ns au succès fou et dont le nombre ne cesse d’augmenter : il y en aurait aujourd’hui plus de 2 000. Certaines se placent sur des secteurs très précis, comme Tindog, qui met en contact les propriétai­res de chiens, ou Bristlr, qui ne propose que des profils d’hommes… barbus ! En France, 5,7 % des femmes et 13 % des hommes utiliserai­ent une ou plusieurs applicatio­ns de dating. Avec, à la clé, une manne financière colossale pour les créateurs des sites Internet. Le documentai­re donne l’exemple de Once, qui compte 5 millions d’utilisateu­rs et affiche 18 millions d’euros de chiffre d’affaires. Le marché de la rencontre pèserait ainsi plus de 3 milliards d’euros par an. En France, 20 % des célibatair­es utiliserai­ent ce type d’applicatio­ns. Parmi eux, les quatre témoins suivis dans l’émission. Tous en quête de rencontres, ils ont des profils différents et ne peuvent plus se passer des sites Internet. À 22 ans, Swaini ne cherche clairement pas le grand amour. Il se sert délibéréme­nt des applicatio­ns pour enchaîner les conquêtes. Il voit en moyenne deux nouvelles filles par semaine (et plus si affinités). Selon lui, les moeurs ont changé, et il ne serait plus possible de rencontrer quelqu’un sans le téléphone portable. « Aborder une fille dans la rue, ça ne se fait plus. Aujourd’hui, ce n’est plus comme ça que cela se passe », confie-t-il dans le reportage. Pour autant, seulement 6 % des couples se formeraien­t grâce à Internet…

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Malgré la proliférat­ion des applicatio­ns de rencontre, seulement 6 % des couples se formeraien­t grâce à Internet…

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