Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Résilience et dédramatisation
Comme ils l’ont déjà fait avec la mascotte Pompy, peluche réconfortante pour jeunes victimes, ou encore avec leur clip de promotion des premiers secours, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers oeuvre à la démocratisation comme à la dédramatisation des gestes qui sauvent. «Si20% des gens apprenaient ces gestes, 10 000 vies par an pourraient être sauvées. » D’où l’importance d’une communication d’ampleur pour sensibiliser le grand public. Dès le plus jeune âge. « Le rôle de l’UDSP est d’être facilitateur de cet apprentissage dont la société a tant besoin. » Et Pierre-Elisé Bartoli de rappeler que le nombre des victimes de l’attaque du Bataclan aurait été bien plus important sans l’intervention de personnes déjà rompues à l’exercice des premiers secours. Sans sombrer dans ces cas extrêmes et de façon plus ordinaire, « il s’agit surtout d’améliorer le degré de résilience des jeunes pour qu’ils observent les bons réflexes de base », précise le proviseur adjoint François Royer. Face à une situation imprévue et par nature inquiétante, il est plus que probable de perdre ses moyens si l’on n’y a pas encore été confronté ou sensibilisé. « Appeler le 112, expliquer calmement de quoi souffre la victime, chercher un extincteur, ou utiliser un défibrillateur automatisé externe (DAE) peuvent sembler des actions toutes simples… Mais dans le stress du moment, rien n’est plus difficile que de garder son calme et toute sa lucidité. On se rend compte que même si l’on a installé des DAE dans quasiment tous les villages, trop nombreux sont encore les gens qui disent qu’ils ne sauraient jamais s’en servir s’ils en avaient besoin… » rappelle Séverine Vincendeau. Les jeunes Maximinois, quoi qu’il en soit, ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas !