Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Séduits mais réservés
Porteur d’un projet un peu fou, Bernard Gontier n’est pas pour autant un doux rêveur. Avant de naviguer peutêtre un jour sur la réplique de l’Astrolabe, il a bien les pieds sur terre et a déjà pris langue avec les décideurs politiques des bords de la rade, sans qui rien ne se fera. Aujourd’hui adjoint délégué à la culture à la mairie de Toulon, l’ancien préfet maritime de la Méditerranée Yann Tainguy confirme « deux ou trois rencontres » avec le président de l’association Astrolabe Dumont d’Urville. Mais qu’on ne s’y méprenne pas : « On n’en est pas encore à décider si on se lance ou non dans ce projet », prévient l’élu. Si le projet est séduisant, deux sujets suscitent encore la réserve des politiques. « C’est un projet lourd financièrement. Au coût de la construction, il faut en effet ajouter le coût de possession d’un tel bateau. À ce sujet, on a demandé à l’association qu’un audit extérieur soit réalisé », détaille Yann Tainguy. L’autre question concerne le lieu où installer le chantier sur une période d’une dizaine d’années. « Contrairement à Rochefort, on ne pourra pas disposer de bassins à Toulon. Si la première phase du chantier – la construction de la coque – est envisageable sur l’arsenal du Mourillon, il faudra trouver une place à quai abritée et accessible au public pour l’installation du gréement et l’armement du navire », explique l’ancien amiral.