MARIE MADELEINE

De Garth Davis (Angleterre). Avec Rooney Mara, Joaquin Phoenix, Chiwetel Ejiofor. Durée :  h . Genre : drame. Notre avis :

L’histoire

A l’An , Marie (Rooney Mara), une jeune femme soumise aux moeurs de l’époque, défie les traditions de sa famille pour rejoindre un nouveau mouvement social mené par Jésus de Nazareth (Joaquin Phoenix). Rapidement, elle trouve sa place auprès des apôtres et entame avec eux un voyage qui va les conduire à Jérusalem.

Notre avis

Auteur de Lion, film qui lui permettait déjà de faire rejoindre les cultures, Garth Davis persiste et signe avec un film qui s’apparente à un long chemin de croix pour le spectateur. Bien qu’entouré d’un casting international cinq étoiles dans lequel on retrouve par exemple les Français Denis Menochet et Ariane Labed auprès du couple Rooney Mara/Joaquin Phoenix (en Christ, il fallait y penser…), l’oeuvre qui essaie de briser quelques tabous – Pierre est incarné par un acteur de couleur Chiwetel Ejiofor et Judas par Tahar Rahim, qui apporte de l’humanisme au personnage du traitre – mise grandement sur sa mixité pour plaider l’unité. Reste que cette variation biblique, qui prend clairement le parti de ne pas présenter Marie Madeleine comme une prostituée, est plombée par un rythme extrêmement lent, fait de longs discours surlignés par une musique piano / violon redondante. En esquissant à peine l’histoire d’amour entre sa belle et le Christ, Garth Davis passe à côté de leur relation et peine à provoquer la moindre émotion. Gênant comme les scènes de miracles, où un aveugle retrouve la vue et un homme la vie, involontairement kitch … Sans compter que le scénario, surfe sur des problèmes actuels, comme l’égalité entre les sexes, la foi, l’espoir ou le pardon, sans rien apporter de neuf au propos. Comme s’il s’agissait simplement de répondre à un cahier des charges. Insuffisant.