Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un mur pour oublier Berlin
Marqués par leur échec face aux Allemands cinq jours plus tôt, les Varois ont frôlé la catastrophe hier. Majuscules dans les buts, les deux remparts raphaëlois ont sauvé les meubles
Ils peuvent remercier leurs deux gardiens, les Raphaëlois ! Et au jeu des remerciements, ils peuvent commencer par Mihai Popescu. Auteur de dix arrêts sur la seule première période, le rempart roumain du SRVHB s’est d’abord dressé comme un mur pour permettre aux Varois de ne pas céder à la panique quand, au quart d’heure de jeu, les Tremblaysiens passaient pour la première fois en tête (5-7, 15e). On craignait alors que les Raphaëlois, touchés au moral après une série de trois défaites en Starligue contre Nantes, Paris puis Toulouse et à peine remis d’un cuisant un échec à domicile contre Berlin (25-34) cinq jours plus tôt, ne plongent face à une équipe en lutte pour sa survie parmi l’élite. Mais après un double arrêt de Popescu, Trottet s’en est allé battre Annonay en un contre un et le Palais des sports, jusqu’ici timide, s’est enfin enflammé. On approchait la demi-heure de jeu, les « Popé, Popé » descendaient des tribunes et le SRVHB creusait son plus large écart (16-12). La perspective d’une victoire semblait enfin se dessiner, mais les Raphaëlois n’attaquaient malheureusement pas la seconde période comme ils avaient fini la première. Livré à lui-même sur quatre contres successifs au retour des vestiaires, Mihai Popescu ne pouvait que constater les dégâts et Tremblay recollait au score (19-19, 38e).
Demaille prend le relais
Alors c’est Alexandre Demaille qui s’est, à son tour, chargé de sauver des Varois de nouveau dans le dur. Repoussant deux jets de sept mètres en moins cinq minutes, le second rempart du SRVHB a sans doute permis aux Raphaëlois d’éviter le pire pour s’offrir une fin de partie et un résultat plus conforme à leur statut de prétendants au podium. Mais que ce fut laborieux.