Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Il y a des week-ends où je ne descendrai pas voir ma famille, tout simplement »

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« J’arrive d’Arles. Je vis à Toulon, mais ma famille habite là-bas. Du coup, je fais les allersreto­urs une fois par mois pour la voir. Ce soir, le train de  h  a été annulé, donc j’ai dû partir plus tôt, prendre celui de  h. Et vu que le mouvement est parti pour durer, je pense que les prochains allersreto­urs, je vais les faire en voiture. Mais pas en covoiturag­e, hein ! J’ai une voiture, donc je l’utiliserai… Cette grève, honnêtemen­t, je n’y suis pas favorable. Elle était prévisible, mais bon… Déjà, moi, en tant que militaire, je n’ai pas le droit de grève. Ensuite, je pense qu’il y a de vrais problèmes à la SNCF, et que par conséquent, cette réforme est nécessaire. » « On est soeurs, on travaille toutes les deux à Paris et tous les mois, on descend à Toulon pour voir notre famille. Ce week-end, on est descendu pour Pâques et on repart pour Paris avec le train de  h . Ce soir, ça va encore, mais on va être impactées par la grève, c’est sûr. On va regarder les jours où les trains roulent ou non, et adapter les weekends où on descendra. Nous n’avons pas en projet de prendre l’avion ou d’utiliser le covoiturag­e. On espère que les jours où il n’y a aura pas grève, les trains rouleront vraiment. Et que la grève va s’arrêter tôt ! Le droit de grève, c’est important, mais si le pays est paralysé plusieurs semaines… Il faudrait qu’on trouve un article qui synthétise bien les enjeux du mouvement ! » « Je devais rentrer demain matin, mais mon train a été annulé. Donc, je prends le  h  pour Lyon Part-Dieu. Je travaille à Lyon, mais toute ma vie privée est à Hyères. Les vendredis, je fais Lyon-Hyères, et les lundis matins, l’inverse. Autant vous dire que je vais être fortement touché par le mouvement de grève… Comme solution de rechange, je prendrai la voiture. Et certains week-ends, je ne descendrai pas voir ma famille, tout simplement. Sur la grève en elle-même, je rouspète, sans doute comme tous les voyageurs. Mais ce qui m’embête, sur le fond, c’est que les cheminots anticipent, se lancent dans le mouvement avant que les concertati­ons ne soient terminées. »

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