Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Emmanuel Macron dévoile les priorités du plan autisme
Recherche, prévention, diagnostic le plus précoce possible et inclusion à l’école sont au coeur de la stratégie du gouvernement pour l’autisme
Pour que « les autistes aient la vie la plus normale possible », Emmanuel Macron a annoncé, hier, qu’au moins 340 millions d’euros y seraient consacrés sur cinq ans, au cours d’une visite parasitée par les contestations sociales. Accompagné de son épouse Brigitte, de la ministre de la Santé Agnès Buzyn et de la secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées Sophie Cluzel, le président, qui effectuait son premier déplacement en province depuis le début de la grève de la SNCF, était attendu par les manifestants qui chantaient « Macron dégonflé, on t’attend », espérant en vain que le président vienne discuter avec eux. Emmanuel Macron a passé la matinée avec des soignants, des enfants et des parents lors de sa visite du service spécialisé du CHU et d’une crèche d’avantgarde à Rouen.
Le parcours du combattant
Il a longuement écouté des parents lui décrire leur « parcours du combattant » pour faire diagnostiquer puis soigner leur enfant. «Il a fallu que je fasse des pieds et des mains. ça a été très dur », a témoigné la maman de Naïm, 4 ans, accueilli dans la crèche Graffiti’s. « Agir vite, prendre en charge un enfant autiste avant ses trois ans, c’est lui donner toutes les chances pour la vie », a déclaré le chef de l’Etat qui souhaite davantage d’accueil à l’école et moins dans les instituts spécialisés, réservés aux cas les plus graves.
«%dela population touchée»
La stratégie autisme, que doit détailler aujourd’hui Edouard Philippe, comprendra une enveloppe d’au moins 340 millions d’euros sur cinq ans pour améliorer la recherche, le dépistage et la prise en charge de l’autisme, contre 205 millions pour le plan précédent. Les « troubles du spectre de l’autisme » (TSA) atteignent « environ 1 % de la population », estime la Cour des Comptes. Elle évalue à 700 000 le nombre de personnes concernées en France, dont 600 000 adultes, bien que ces derniers ne soient « qu’environ 75 000 » à être aujourd’hui diagnostiqués. Le président a précisé que serait mis en place un « forfait de remboursement pour les parents à partir du 1er janvier 2019 » pour les dépistages. « Nous allons généraliser la formation de tous les professionnels, pédiatres, médecins, pour avoir, au 9e mois ou au 24e mois, aux consultations prévues, le réflexe de vérifier le minimum et alerter sur un trouble psycho autistique. Car, plus le diagnostic est tôt, plus on peut aider l’enfant à rattraper son retard et avoir la vie la plus normale possible », a-t-il détaillé. Pour M. Macron, l’un des objectifs du plan autisme est également d’aider les parents à garder ou à retrouver une activité professionnelle et installer des « centres de répit » pour qu’ils aient du temps pour eux ou leurs autres enfants. L’ancien secrétaire d’Etat à la Réforme de l’État et à la Simplification, Jean-Vincent Placé, a été interpellé hier et placé en garde à vue au commissariat du e arrondissement de Paris. Il est soupçonné d’outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, d’insulte à caractère racial et de violence sans incapacité commise en état d’ivresse. A h , hier matin, l’ancien sénateur de l’Essonne aurait importuné des femmes dans la discothèque La Piscine, rue Princesse, dans le Quartier latin. L’une d’elle, âgée de ans, a rapporté avoir été traitée de « sale pute » après avoir refusé de danser pour lui contre rémunération, selon un PV consulté par France . Jean-Vincent Placé aurait ensuite insulté le videur qui l’a expulsé de la boite de nuit en lançant : « Ici on n’est pas au Maghreb, tu sais pas qui je suis, je vais te renvoyer en Afrique » .A l’arrivée au commissariat, à h , Jean-Vincent Placé a été contrôlé avec près de , grammes d’alcool dans le sang. Hier soir sa garde à vue a été prolongée