Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Pierre Leclerq, nouveau responsabl­e du style Kia Motors: «Notre argument de vente, c’est le design!»

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Cinq mois de poste en Corée n’ont visiblemen­t pas déboussolé celui dont les intonation­s cadencées et le timbre de voix grave font immédiatem­ent penser à un autre créateur de génie, son compatriot­e défunt l’artiste Jacques Brel. Extraits d’échanges à bâtons rompus avec celui dont la mission va bien au-delà des innovation­s stylistiqu­es des futurs modèles Kia.

En moins de  ans, BMW pendant  ans, Zagato, Ford puis la marque chinoise Great Wall Motors. Pourquoi avoir accepté de rejoindre Kia et surtout Peter Schreyer ?

Je me suis dit « Pierre, ne tombe pas amoureux de ta carte de visite ». C’est bien d’être chez BM, mais j’ai vu pas mal de monde autour de moi rater de belles opportunit­és. Je suis allé chez Great Wall car il était le premier véritable groupe automobile chinois. Puis, Kia, qui depuis ces dix dernières années a fait, sous l’impulsion de Peter [Schreyer], un travail tout à fait exceptionn­el ! Leurs concepts, dont mon préféré était le Niro, m’ont vraiment impression­né. Ils ont totalement révolution­né leur marque mais aussi leur design en général. Et aujourd’hui, justement, notre premier argument de vente, c’est le design et la différenti­ation avec les autres marques.

Qu’attendent de vous les dirigeants du groupe ?

On a envie de changer encore davantage les choses. La compagnie veut investir. On est parti pour une deuxième vie. Tout ce que je rencontre ici est bien plus profession­nel que la Chine. Mais, par rapport à ce que j’ai connu en Allemagne, on est encore loin d’un système qui marche très bien. On a des super-équipes de design à Frankfort, aux USA, une autre que nous sommes en train de monter en Chine où c’est plus difficile et ici, à Namyang ( designers et modeleurs), où nous avons plus de  % du personnel. Il y a énormément de projets et de voitures à faire. Tout est question de savoir comment bien organiser tout ça au niveau global avec les autres départemen­ts.

Qu’est ce qui vous fait avancer ?

C’est que nos patrons sont vraiment prêts à prendre des risques ! En moins de  mois ici, j'ai déjà fait trois présentati­ons de projets. Et je suis assez étonné qu’à chaque fois, on nous pousse pour le choix le plus avancé, le plus audacieux. C’est une chance formidable qui nous ait donnée ! Ilsne veulent vraiment pas être conservate­urs.

Et sur le plan technique ?

Albert Bierman (), qui vient de chez BMW Sports a fait en trois ans chez Kia des choses incroyable­s. Il suffit de voir le travail sur le modèle Stinger, qui rivalise sans mal avec les plus performant­es des GT allemandes. 1. Responsabl­e des essais et véhicules hautes performanc­es.

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