Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le supporter monégasque qui avait allumé une fusée échappe à la prison

- JEAN-MARIE FIORUCCI

L’opposition à un jugement du tribunal correction­nel du 28 novembre 2017 pour infraction à la législatio­n sur les armes de catégorie C, un fumigène en l’occurrence, a permis à son auteur d’éviter une peine de huit jours de prison ferme. Absent à l’audience à l’époque, il a voulu expliquer son geste, mardi, devant les juges. Il a finalement écopé d’une amende de 300 euros. Retour à la soirée où avait lieu le match MonacoSain­t-Étienne, au stade Louis-II. Vers 19h50, au moment où les supporters se regroupent avant la rencontre, les policiers repèrent trois individus avec des fumigènes dans le cortège des « Ultras ». Ils sont aussitôt interpellé­s et conduits dans les locaux de la sûreté publique. Dans le petit groupe, un intérimair­e monégasque de 23 ans s’est particuliè­rement fait remarquer : il a allumé une fusée…

« Vous faisiez partie des heureux destinatai­res ? »

« Vous savez bien que ce genre d’engin est interdit dans les enceintes sportives, rappelle le président Jérôme Fougeras Lavergnoll­e, pour des raisons de sécurité ! » Le prévenu raconte avoir cédé machinalem­ent à une distributi­on générale de fumigène… « Donc vous faisiez partie des heureux destinatai­res ? », présume le magistrat. « Oui, je reconnais l’avoir allumé, car je pensais que pour cette soirée il y aurait eu une tolérance, estime l’intéressé. C’était un moment festif et j’étais en compagnie de deux amis ! » Petite moue du président dès la consultati­on du casier judiciaire assez fourni du jeune homme. « Ce n’est pas mal : vols, outrages, abus de confiance, violences volontaire­s… » « Les jours de fêtes ne doivent pas être un prétexte à se promener en Principaut­é avec des objets dangereux, insiste avec force la procureure Alexia Brianti. Pareil produit inflammabl­e peut blesser grièvement. J’espère que le prévenu appréciera dorénavant les graves conséquenc­es éventuelle­ment engendrées par de tels actes. »

« Pas judicieux de le renvoyer en prison »

Au moment de requérir la sanction pénale, la représenta­nte du parquet estime qu’elle doit « tenir compte du casier. Toutefois, aujourd’hui ce Monsieur comparait et il travaille. Ce ne serait pas judicieux de le renvoyer en prison. Mais le montant de l’amende avec sursis doit être conséquent : de 800 à 1 000 euros ! » Après en avoir délibéré, le tribunal optera pour une amende de 300 euros ferme. En revanche, les deux autres prévenus, absents à cette audience, voient leurs peines précédente­s confirmées : deux amendes respective­s de 150 et 300 euros.

Newspapers in French

Newspapers from France