Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un champion à mi-temps
Si le PSG n’aura mis qu’une petite demi-heure hier pour assurer son titre de champion de France, sa saison restera marquée avant tout par son élimination européenne face au Real Madrid
Une moisson de trophées nationaux ne vaut pas un titre européen. Certes, le Paris-SG, sacré hier sans trembler champion de France à cinq journées de la fin après son large succès face à Monaco (7-1), a eu le mérite de rétablir sa suprématie sur le football français un an après avoir perdu sa couronne au profit de son adversaire du soir. Mais c’est bien le minimum tant les moyens parisiens sont sans égal au niveau hexagonal. Après les investissements XXL consentis l’été dernier par les propriétaires qataris (Neymar acheté à Barcelone (222 millions d’euros, Mbappé à Monaco pour 180 millions d’euros dont 35 de bonus), le PSG ne pourra se contenter bien plus longtemps du championnat ou des coupes nationales pour être satisfait de sa saison. L’élimination dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions face au Real Madrid restera pour beaucoup le fait saillant de la deuxième et sans doute dernière saison de l’entraîneur Unai Emery. Comme la « remontada » de Barcelone, au même stade européen (4-0, 1-6), restera le moment phare de l’exercice précédent.
Meilleur sur tous les tableaux
Bref, ce septième titre de l’histoire du PSG ( après ceux de 1986, 1994, 2013, 2014 et 2015), sans être anecdotique - « on banalise trop ce championnat, regrette ainsi Alphonse Areola. Ce sont des efforts de long terme, on travaille depuis début juillet, et ça se joue sur toute une saison. »n’est que logique tant les coéquipiers de Verratti ont dominé le championnat. Meilleure attaque, meilleure défense, meilleure équipe à l’extérieur, auteur d’un sans-faute à domicile... Rien à dire, Paris mérite haut la main - et chapeau bas - son titre de champion de France. Mais sa saison n’est qu’à moitié réussie... Ah, cette coupe aux grandes oreilles...