Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Parées au décollage
À égalité après les deux premières rencontres, Varoises et Azuréennes disputent un match d’appui ce soir. Une partie qui permettra de savoir quelle équipe s’envolera vers les demi-finales
Dans précisément trois jours, elles n’auront qu’à lever la tête au ciel pour apercevoir les acrobates volants de la Red Bull Air Race qui seront audessus de Cannes. Mais d’ici là, les filles du Cannet atterrissent ce soir dans le Var où elles vont croiser d’autres voltigeuses, habituées à décoller bien audelà des 2,24 mètres d’un filet qui doit les départager de leurs adversaires. Et si on ne sait pas encore de quel côté de ce filet la joie va surgir, sans doute tard dans la soirée, si aujourd’hui le doute plane encore sur l’identité du club qui s’envolera vers les demi-finales du championnat à l’issue de ce match d’appui, une chose est sûre, les Azuréennes doivent s’attendre à rencontrer une équipe remontée comme un coucou. Victimes d’un léger trou d’air la veille au soir à Maillan (3-1), les filles de Bregoli étaient ainsi déjà parées au décollage dès dimanche matin. « C’est comme ça dans le monde professionnel. Ce n’est peut-être pas encore la norme dans le volley féminin en France, mais c’est le cas en Italie», expliquait l’exigeant entraîneur italien du SRVVB pour répondre à notre surprise de trouver son équipe à pied d’oeuvre au lendemain d’une partie de plus de deux heures.
« On ne doit pas trop rester là-dessus »
Et pourtant, enchaînant décrassage, bains froids pour la récupération, entraînements et séance vidéo, les joueuses n’ont pas perdu une seconde pour préparer, dès dimanche matin, la venue du Cannet et sans doute aussi pour éviter de rester dans une forme de zone de turbulences après une défaite qui ne doit pas être perçue comme un crash. « On ne doit pas trop rester làdessus », jugeait Bregoli au lendemain d’un revers à propos duquel le technicien n’enrageait étonnamment pas un instant. « On m’a jugé plus calme que d’habitude pendant ce match, mais ça ne servait à rien de s’énerver. J’ai beaucoup réfléchi et mes joueuses ont fait deux bons sets. Aucune des deux équipes n’aura d’ailleurs d’ascendant psychologique. À la rigueur, les filles du Cannet seront sur l’euphorie, mais nous aurons l’avantage de la salle », prévenait celui qui tenait au passage à remercier la centaine de supporters raphaëlois présente samedi au Cannet. « J’ai été capable de les piquer par le passé quand ils ne nous soutenaient pas assez à mon goût, mais là, ça fait du bien de voir que ça bouge enfin à Saint-Raphaël et je tiens à les saluer. »
« On travaille pour ça depuis août »
Des supporters que Liesbet Vindevoghel comptait elle aussi remercier, à sa façon. « On a eu beaucoup de monde avec nous au Cannet et on doit leur offrir une belle prestation mardi à PierreClère », annonçait dimanche la joueuse du SRVVB. « Et puis on travaille depuis août dernier pour vivre ce moment-là », pointait celle qui refusait de se projeter audelà de ce rendez-vous. Un rendez-vous qui sera fatalement le dernier de la saison pour l’une des deux équipes. Aux Raphaëloises de faire disparaître les Azuréennes des radars. Pour leur laisser tout le loisir d’admirer les avions de la Red Bull Race passer au-dessus du ciel cannois le week-end prochain.