Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

« Vitesse, prudence et chance »

Après avoir retrouvé le chemin du podium au Bol d’Or, Sébastien Gimbert entend confirmer la montée en régime de sa Honda CBR1000RR en terre sarthoise... où il connaît la recette du succès

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t c’est reparti pour deux tours d’horloge ! Cette semaine, Sébastien Gimbert met à nouveau le cap au nordouest. Direction les  Heures du Mans. Une édition que le Fréjusien aborde avec un appétit de jeune loup, à quarante ans. Comme le Bol d’Or , au Castellet, où il avait arraché la place in extremis à l’issue d’un sprint final haletant. Monté d’emblée dans le wagon de tête du championna­t du monde d’endurance - (EWC) après une longue disette, le pilier varois de l’équipe Honda Racing espère maintenant s’inviter sur le podium sarthois avec ses compères Grégory Leblanc et Erwan Nigon. Et pourquoi pas sur une première marche qu’il n’a plus gravie depuis  ?

Sébastien, vous voilà à l’aube de votre participat­ion. La première, elle vous paraît loin ou c’était hier ?

Franchemen­t, j’ai l’impression que ma trajectoir­e en Endurance, jusqu’à maintenant, a été accomplie en l’espace d’un souffle. Comme si ce baptême du feu que vous évoquez datait de la semaine dernière... Quand on sait à quel point une telle course est exigeante, dure, en totaliser , ça veut dire que je tiens plutôt bien la distance, non ? En tout cas, les éditions passent les unes après les autres et, chaque fin de week-end, je ne pense qu’à revenir l’année suivante. Jamais à arrêter.

Trois victoires avec trois constructe­urs différents (*) . Quel est votre souvenir numéro  ?

(Du tac au tac) Le succès de l’an  garde une place à part dans ma mémoire, bien sûr. J’avais  ans et je pilotais déjà une Honda portant la plaque  ! Ma première victoire en endurance. La première d’un moteur bicylindre, aussi. Et en plus, à

l’époque, je m’étais approprié un record de précocité en devenant le plus jeune membre du palmarès des  Heures. Sans conteste, ça reste l’un des meilleurs moments de ma carrière.

Sept mois se sont écoulés depuis l’ouverture de la saison au Castellet. L’hiver n’a pas été trop long ?

Il l’a été. Grosse coupure, quand même... Bon, on a repris les essais assez tôt. D’abord trois jours sur le circuit privé de Dunlop, près de Montpellie­r, fin novembre, puis deux jours à Nogaro, et enfin deux autres séances enchaînées au Mans, dont le test collectif officiel (les  et  avril, ndlr) durant lequel la météo typiquemen­t sarthoise ne nous a pas facilité la tâche. (Rires)

Quels sont les fruits de ce travail?

La moto a bien progressé dans plusieurs domaines : gestion électroniq­ue, châssis... On a planché sur le moteur, afin d’accroître la puissance tout en la rendant plus linéaire. La consommati­on figurait également au programme. C’est l’un de nos points forts que l’on peut encore optimiser.

Cette nouvelle Honda CBRRR a donc franchi un palier ?

Oui, tout à fait. En terme de performanc­e, on est un cran au dessus. La comparaiso­n des chronos  et  sur le circuit Bugatti le démontre clairement. Lors de la dernière répétition générale, quelles que soient les conditions, on était toujours dans le top  au moment où nous roulions.

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