Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Le chiffre 2

- PROPOS RECUEILLIS PAR GIL LÉON

Deux ans après sa découverte remarquée des  Heures du Mans (e avec Damian Cudlin et Kazuma Watanabe), ALAN TECHER est de retour cette semaine dans la Sarthe. Toujours au guidon de la CBRRR de l’équipe japonaise F.C.C TSR - désormais soutenue par Honda France - qu’il partage cette saison avec Freddy Foray et Josh Hook, le jeune Grassois ( ans), brillant leader du Bol d’Or  avant de chuter (e), espère gravir une deuxième fois le podium. Si possible sur une marche plus haute... C’est une super recrue, oui. Erwan et moi, on s’apprécie depuis notre expérience commune chez BMW. Avec Greg (Leblanc) et lui, ça fait un équipage qui pèse lourd en matière d’expérience. Au Bol, vous savez, même si Yonny (Hernandez le Colombien, pilote de vitesse) s’en est bien sorti, certaines petites erreurs dues au manque de connaissan­ce de la discipline nous ont coûté du temps. Les doubles tours d’horloge étant devenus des sprints de  heures, on ne peut pas se permettre lâcher des minutes et des secondes comme ça...

Quelle stratégie allez-vous adopter ce week-end ?

C’est simple. La victoire nous fait envie, évidemment. On vise haut. La pole position, elle, ne constitue pas une cible. Pendant les essais, libres et qualif’, l’important, ce sera de peaufiner les réglages. Histoire de prendre le départ avec une machine qui nous convient. Ensuite, il faudra tâcher de glaner un maximum de points intermédia­ires en cours de chemin. Jouer placé, quoi! Car il y a un objectif global que l’on ne perd pas de vue. Nous débarquons au Mans en bonne position : e du championna­t. Ce rang, faisons en sorte de le conserver, voire de progresser, afin de rester dans la course au titre jusqu’au bout.

Y a-t-il un paramètre essentiel pour faire la différence au Mans ?

Là-haut, le ciel réserve toujours des surprises. Alors, faire les bons choix aux bons moments, c’est important. Aujourd’hui, je pense qu’aucun team de pointe ne se démarque suffisamme­nt pour être sûr de gagner. Chacun possède des arguments. Honda Racing Endurance a une moto polyvalent­e, consommant moins que la plupart de ses rivales, et trois pilotes qui tournent au même rythme. Voilà... (Il réfléchit). Après, la recette du succès, elle se résume en trois mots : vitesse, prudence et chance.

« L’oeil du tigre » qui avait impression­né Grégory Leblanc lors de votre ultime relais en mode Grand Prix au Bol , il est toujours là ?

Plus que jamais ! (Rires) Je l’ai encore démontré l’autre jour en piste. Aujourd’hui, je me sens rapide, bien dans ma peau, physiqueme­nt et mentalemen­t. J’ai une famille qui m’épaule, des projets qui aboutissen­t, notamment un magasin d’accessoire­s moto dont l’ouverture est fixée début juin à Fréjus. On prépare la suite, car côté course, ça ne durera peut-être pas aussi longtemps que voulu...

Justement, vous pouvez déjà nous annoncer votre présence sur la grille de départ du Bol  ?

Ah oui, sûr que j’y serai ! Pas question de louper ce Bol. Et encore moins de raccrocher. À quarante ans, j’ai encore des tas de choses à faire sur les circuits. Au Paul-Ricard et ailleurs...

Rester dans la course au titre”

(*) 2000 avec Costes et Charpentie­r (Honda), 2002 avec Bayle et Dussauge (Suzuki), 2005 avec Costes et Checa (Yamaha).

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