Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’économie affiche son dynamisme en région... et en Provence verte
« En France, le retour de la croissance est visible en de nombreux endroits. C’est particulièrement vrai à l’échelle de la Région. Et ici, en Provence verte, tous les indicateurs sont bien au vert ! »Le compliment est de Yannick Chenevard. Le vice-président du conseil régional en charge de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’apprentissage était hier l’invité de l’agglo Provence verte. Et pour l’occasion, de très nombreux élus et chefs d’entreprises du territoire avaient tenu à être présents. « Les taux de chômage des cadres, des jeunes, les entreprises en cessation d’activités… En Provence verte, la dynamique économique est bien visible ! »
Le Var, plus peuplé que les Alpes-Maritimes
Le vice-président régional profitait de l’invitation de Didier Brémond, maire de Brignoles et vice-président de l’agglo en charge, justement, de l’économie, pour souligner les spécificités départementales. « Dans la région, on entend souvent parler des métropoles de Marseille et Nice, mais le Var n’a aucun complexe à faire. D’ailleurs, en terme de démographie, rappelons simplement que le Var va dépasser dans le courant de l’année le département voisin des Alpes-Maritimes… » Yannick Chenevard vantait en outre les « dynamiques économiques de territoires varois. La Provence verte fait partie de ces territoires qui ont une vision d’avenir, tout comme, à une autre échelle, Toulon-Provence-Méditerranée par exemple. » Il rappelait le chantier de l’apprentissage engagé par le conseil régional depuis deux ans et l’arrivée au pouvoir de la nouvelle majorité, sous l’impulsion du président Christian Estrosi puis de son successeur Renaud Muselier… « Moins d’argent du contribuable dépensé, et de meilleurs résultats en terme de retour à l’emploi », résumait-il.
Menaces sur l’apprentissage
Ces résultats se trouvent toutefois aujourd’hui « menacés » par le projet de réforme gouvernemental de l’apprentissage. « Avec ce projet, nous sommes d’accord sur l’objectif : redonner ses lettres de noblesse à l’apprentissage. Par contre, nous ne sommes pas du tout d’accord sur les moyens d’y arriver : enlever la compétence à la Région pour la confier aux branches professionnelles. » Parmi les « menaces » pointées, celle d’une baisse des moyens « car la région abonde aujourd’hui le budget dédié à l’apprentissage de 28 millions d’euros», mais aussi « éloignement des centres de formation de certains bassins de population. Car là où les collectivités ont le souci de l’aménagement du territoire, les branches pros, et c’est bien normal, privilégient la rentabilité de l’investissement… » Parmi les établissements qui pourraient se trouver menacés par cette réforme se trouve notamment le CFA de Saint-Maximin, comme Alain Decanis, élu saintmaximinois d’opposition et professeur au CFA jusqu’à récemment, l’a fait remarquer… Didier Brémond, enfin, ne manquait pas l’occasion de vanter les « bons résultats en termes économiques depuis le début du mandat, ici en Provence verte : 18 millions d’euros investis pour les zones d’activités, 520 emplois créés ces deux dernières années à Nicopolis, et 1000 prévus d’ici la fin du mandat ! » Outre Nicopolis, où une pépinière d’entreprises va également voir le jour, il citait aussi les zones des Consacs, de Carcès ou de Tourves. «Sans oublier celle de Saint-Maximin. Nul ne sait aujourd’hui si elle pourra se faire. Si ce n’est pas le cas, il faudra trouver le foncier nécessaire à l’édification d’une zone sur l’ouest de la Provence verte. » « Plutôt que de regarder passer les trains et pousser les chrysanthèmes, certains territoires affichent leur énergie, regardent devant et préparent l’avenir. Et c’est bien le cas ici en Provence verte », concluait Yannick Chenevard.